Entre terre et mer, le célèbre patron des 500 magasins à l...

Cabotage au large de Concarneau« M'embêter en vacances ? Jamais. Je ne m'embête jamais », rigole Michel-Édouard Leclerc. Dès juin, le programme d'été du patron des hypermarchés Leclerc était arrêté. « Bon alors, du 8 au 18 juillet, je pars en mer, pour une virée entre mecs, avec mes deux fils de 16 et 19 ans et leurs copains, sur un voilier, caboter au large de Concarneau, autour des îles de Glénan, de Groix et dans le golfe du Morbihan. Ça, ce sont mes vraies vacances. Puis je ferai des allers-retours sur Paris pour une quinzaine de jours. Et je reviens début août. Et là, je vais me mettre à la rédaction de mon livre », raconte-t-il d'un trait.Chacun ses devoirs de vacances. Michel-Édouard Leclerc, fou de BD, s'apprête à signer un deuxième opus de son ouvrage d'entretiens avec des auteurs de bandes dessinées édité en 2003. Depuis des mois, les tirages des planches qu'il préfère sont étalés par terre dans une pièce de sa maison au toit de chaume, une « maison familiale bien planquée » à côté de Concarneau, « à cinq minutes de la plage et à quinze minutes de la photocopieuse du Leclerc ». Du dessinateur français Enki Bilal à l'auteur japonais de mangas Katsuhiro Otomo, il lui faut maintenant choisir. « Faut compter un mois pour faire le chemin de fer », calcule celui qui rêva d'être journaliste. Il doit rendre sa copie fin octobre. L'ouvrage sera en librairie début 2010. Le temps file. Comment va-t-il bien pouvoir boucler la rédaction de cet ouvrage ? Flammarion, sa maison d'édition, peut s'inquiéter. L'été, l'actualité ? notamment celle née des actions anti-hypers d'agriculteurs désespérés par le cours de leurs productions ? rattrape souvent Michel-Édouard Leclerc par le col. « Un été, j'étais au large de l'Irlande, sur un bateau engagé dans la Fastnet. Il a fallu que je rentre pour gérer une crise de listeria », se souvient-il. C'était en 2005. En pleine course, le voileux a dû renoncer. Un crève-c?ur. « Du coup, l'été, je ne pars jamais loin », précise celui qui incarne les 500 magasins à l'enseigne E. Leclerc en France. Depuis, la centrale d'achat s'est dotée d'une organisation pour la gestion de crise. Ses collaborateurs peuvent le remplacer, assure-t-il. Mais les vacances d'été de MEL n'en sont pas pour autant une grande retraite monacale. Bien que toujours sous mode silencieux, son BlackBerry reste à portée de main. Et, en mer, un téléphone satellitaire le relie à la terre. L'homme est toujours joignable. « Il le faut. Je suis en veille active », résume-t-il. Chaque matin, il achète sa liasse de quotidiens, s'y plonge, découpe les articles qui l'intéressent, les annote et les classe. Après, son programme vire UCPA. « C'est natation dans une eau à 17 °C, canoë-kayak, planche à voile. Et puis un semi-marathon par semaine. Ping-pong avec les enfants. Je ne suis pas du genre monosport », énumère ce père de quatre enfants âgé de 57 ans. Dans ce programme soutenu, il resterait une place pour des grasses matinées et pour le farniente. « Oui, je suis capable de ne rien faire. Je peux rester des heures sur un rocher de la pointe du Raz à regarder la mer ! » affirme-t-il. Sans convaincre. npatron en vacances/michel-édouard leclerc
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