Écureuil accuserait de lourdes pertes dans la débâcle boursière

Noirs pour les Bourses et la grande majorité des investisseurs en général, les mois de septembre et d'octobre le seraient tout particulièrement pour la Caisse nationale des Caisses d'Épargne (CNCE). La société anonyme à directoire et conseil de surveillance, détenue à 100 % par les Caisses d'Épargne, aurait, selon nos informations, perdu 600 millions d'euros dernièrement sur les marchés en folie. Au sein du groupe Caisses d'Épargne la CNCE joue un triple rôle. Celui d'organe central d'abord. Celui de holding, ensuite. À ce titre, elle détient et gère les participations du groupe. Celui de banque du groupe, enfin. Ce qui lui confère la charge de centraliser et de gérer les excédents de ressources des caisses. C'est dans cet exercice de gestion pour compte propre que la CNCE aurait essuyé ces lourdes pertes. Non pas sur des opérations sophistiquées réalisées sur des produits dérivés ou autres actifs réputés toxiques, mais sur de classiques opérations demarchés. Interrogés hier soir sur la réalité de ces pertes, les porte- parole du groupe se gardaient bien de les confirmer, comme de les infirmer. Tout au plus se bornaient-ils à considérer que l'évolution chaotique des Bourses ces derniers temps risquait d'avoir des effets ravageurs sur plusieurs acteurs de la place. RÉÉQUILIBRER LA DONNE En attendant, l'agence de notation Fitch n'en pas moins confirmé les notes du groupe Caisse d'Épargne et du groupe Banque Populaire, à la lumière "des conséquences du projet de fusion" entre les deux groupes. Ces pertes de l'Écureuil pourraient résoudre une partie du problème de la fusion souhaitée entre égaux entre les deux organes centraux. Tant en taille de bilan qu'en volume des dépôts, le groupe des Caisses d'Épargne pèse plus lourd que son allié. Une partie des discussions des prochaines semaines doivent porter sur le montant et les modalités de ce qui pourrait être versé par les Banques Populaires à l'Écureuil. Dans les négociations sur le poids de chacun dans l'ensemble, ces pertes de l'Écureuil pourraient rééquilibrer la donne en faveur des Banques Populaires. Une question se pose en attendant à propos de ces pertes : ne seraient-elles pas en définitive à l'origine de la soudaine accélération de l'histoire dans le rapprochement des deux groupes ?
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