Les marchés intègrent la fin des révisions baissières

Les révisions à la baisse effectuées par les analystes financiers pour les profits 2009 du DJ Stox 600 atteignent désormais ? 50,7 % par rapport au début de l'année dernière. Mais il semblerait que ce processus soit bientôt arrivé à son terme, au moins à court terme : les révisions au cours du mois dernier atteignent ? 3,1?%, soit un niveau bien inférieur aux ? 8,6?% enregistrés en moyenne entre octobre 2008 et mars 2009. De plus, lorsqu'on observe l'évolution du ratio du nombre de révisions haussières par rapport au nombre de révisions baissières effectuées mensuellement par les analystes financiers pour les profits du DJ Stoxx 600, on s'aperçoit que celui-ci a déjà refait une bonne partie de son retard. Certes, les révisions à la baisse restent encore majoritaires au mois de juin (on en dénombre 5.380 contre 3.454 révisions haussières), mais le rapport de force s'est équilibré par rapport aux mois précédents. Pour preuve, notre ratio atteint désormais 0,64, contre seulement 0,37 en mars dernier et même 0,28 en décembre 2008. Cette amélioration est impressionnante, mais reste pourtant très loin derrière celle qu'ont récemment connue les États-Unis : le ratio pour le S&P 500 a dépassé la barre du 1 au mois de juin (les révisions à la hausse y sont désormais plus nombreuses que les révisions à la baisse). Le changement d'avis des analystes vis-à-vis du S&P 500 a été très brutal, puisque les neuf dixièmes du chemin parcouru ont été enregistrés entre avril et mai derniers. Il est frappant d'observer la forte corrélation entre le récent rebond des marchés boursiers (le DJ Stoxx 600 et le S&P 500 ont respectivement bondi de 36,0 % et de 29,1 % entre le plus-bas du 9 mars dernier et leur récent plus-haut) et l'amélioration substantielle de notre ratio des révisions haussières sur les révisions baissières. Mais quid de l'avenir ? Il nous semble que cette amélioration passagère des conditions microéconomiques des sociétés occidentales soit désormais bien intégrée dans les cours boursiers, ce qui explique les hésitations dont font preuve les marchés actions depuis maintenant plusieurs semaines. nPar JeanLuc Buchalet (en haut) et Pierre Sabatier, respectivement PDG de Pythagore Investissement et de Prime View.
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