Le recul de l'or pèse sur les groupes aurifères

MinesLes valeurs aurifères ne sont décidément pas à la fête depuis le début de l'été. Rien d'étonnant sachant que les cours de l'or ne se portent pas mieux. En dépit de deux brèves incursions au-dessus des 980 dollars l'once depuis le début du mois de juin, le métal précieux a perdu près de 4 % sur la période et stagne actuellement aux alentours des 935 dollars. Cette relative morosité des cours s'explique en grande partie par le regain d'optimisme des investisseurs en matière de perspectives économiques qui tend à priver actuellement l'or de son rôle de valeur refuge, expliquent certains analystes. En outre, les risques inflationnistes s'étant apaisés, les investisseurs qui s'en prémunissent traditionnellement en achetant du métal jaune sont actuellement moins tentés de le faire.Deux bonnes explications qui justifient le peu d'intérêt que ces derniers portent au marché physique et de surcroît aux valeurs qui en dépendent. Pour s'en convaincre il n'y qu'à regarder sur la même période le parcours de l'indice Amex Gold Bugs ? regroupant les quinze plus importants groupes aurifères mondiaux. Depuis début juin, ce dernier s'inscrit en baisse de plus de 12 %. Les deux plus importantes pondérations de l'indice à savoir Goldcorp et Barrick Gold enregistrent respectivement des reculs de plus de 7 % et de 11 %. ventes en dollarsMais, parmi les majors, les mines sud-africaines sont celles qui souffrent le plus en Bourse ces derniers temps. AngloGold, Gold Fields, Randgold Resources et Harmony affichent ainsi des baisses respectives de 13 %, 14 %, 20 % et 22 %.Ces derniers doivent en effet composer en ce moment avec un renchérissement du rand qui grève un peu plus leurs coûts libellés en monnaie locale. Sur le deuxième trimestre la devise sud-africaine s'est appréciée de 23?% par rapport au dollar. Une équation d'autant plus dure à résoudre que précisément leurs ventes se font en billets verts. Mais les problèmes des Sud-Africains ne s'arrêtent pas là. Dans le cadre de récentes discussions avec les organisations syndicales, ces derniers ont concédé des augmentations de salaires allant de 9 % à 10,5 %. Cela sans compter sur le renchérissement d'un peu plus de 30 % de leur facture d'électricité après la pénurie qu'a connue le pays en fin d'année dernière.Autant de facteurs qui pénalisent actuellement les miniers sud-africains. Au début du mois, Gold Fields indiquait à l'occasion de ses résultats trimestriels que ses coûts de production étaient ainsi passés d'un trimestre à l'autre de 471 dollars l'once à 512 dollars et que la tendance n'était pas à l'amélioration. Gaël Vaut
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