Air France-KLM renonce à l'achat du tchèque CSA

La conjoncture ne s'y prêtait pas. La dot de la mariée non plus. C'est ce qui ressort de l'annonce hier du retrait d'Air France-KLM de la procédure de privatisation de la compagnie tchèque Czech Airlines (CSA), son partenaire commercial dans l'alliance Skyteam. Ceci, bien avant la date butoir pour déposer une offre contraignante, fixée jusqu'ici au 15 septembre et repoussée hier de quinze jours pour l'unique prétendant, la société d'investissement tchèque Unimex associée à la compagnie charter tchèque Travel Service. Frappé par la crise du transport aérien, Air France-KLM a d'autres priorités (plan social évoqué chez Air France, refonte du modèle moyen-courrier) que de mobiliser des bras et du cash pour rafler CSA et sauvegarder ses positions plutôt faibles en Europe de l'Est.D'autant que, sans même que la question du prix soit abordée ? Prague espérait récupérer de 136 à 195 millions d'euros de la vente de ses parts ?, le dossier s'est compliqué à mesure que la situation de CSA se dégradait. Celle-ci nécessite une restructuration, coûteuse et toujours périlleuse socialement, qu'Air France-KLM ne peut endosser. « Nous estimons que CSA pourrait être amené à se concentrer sur le développement et la mise en ?uvre d'un plan de redressement autonome visant un retour à la rentabilit頻, a déclaré Air France-KLM dans son communiqué. suppression de postesDébut août, la direction de CSA avait évoqué la possible suppression de 860 postes sur 4.600. Hier, elle a dit « comprendre et respecter » la décision d'Air France-KLM. Néanmoins, le groupe français « souhaite renforcer son partenariat existant avec CSA et continuer à explorer avec celle-ci tout nouveau secteur de coopération ». De quoi relancer l'acquisition de CSA si une nouvelle opportunité se présentait. Ce qui n'est pas exclu. Car, avec un seul prétendant qui peut, lui aussi, jeter l'éponge, la privatisation de CSA a du plomb dans l'aile. Il n'empêche, pour l'heure, Air France-KLM perd du terrain en Europe de l'Est, où son rival Lufthansa accentuera son avance quand l'achat d'Austrian Airlines sera validé définitivement par Bruxelles.Fabrice Gliszczynski Nous souhaitons néanmoins, renforcer notre partenariat avec CSA et explorer de nouvelles coopérations.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.