La semaine dernière, l'institut Thomas More avait attribué une note passable de 11,5 sur 20 à la présidence de l'Union. Avant d'accueillir Nicolas Sarkozy aujourd'hui, les chefs de cinq groupes politiques du Parlement européen (Parti populaire européen, Parti socialiste européen, Alliance des libéraux et des démocrates, Verts, souverainistes) ont accepté de se livrer au jeu du bulletin de notes pour La Tribune. Les notes ont été pondérées en fonction de la représentation des partis. Et si leur couleur politique peut parfois fausser leur jugement, les eurodéputés ne se montrent pas avares en compliments.PRESIDENCE " IMAGINATIVE "Les présidents de groupe décernent une note générale de 15,7 sur 20 à Nicolas Sarkozy. Sur la crise financière, il obtient 17,2 : " On ne peut pas faire mieux ", s'exclame le centre droit Joseph Daul. " Si. On aurait peut-être pu le faire une semaine avant ", rétorque le libéral Graham Watson. Unanimité sur la crise géorgienne avec 18,6. Même le souverainiste Nigel Farage parle d'" une oeuvre diplomatique impressionnante ". En matière de lutte contre le réchauffement climatique, Nicolas Sarkozy écope d'un 14, même si " c'est comme faire un point sur l'Alpe d'Huez avant de commencer la montée ", remarque le socialiste Martin Schulz. Mais il faut reconnaître qu'il " s'accroche ", indique la Verte Monica Frassoni. Sur le social en revanche, l'Italienne le déclare " aux abonnés absents " même s'il obtient 14,3 de la part du jury. Les notes entre 15 et 16 fusent sur le traité de Lisbonne, l'agriculture et la politique énergétique. En guise d'appréciation générale, le libéral Graham Watson qualifie cette présidence d'" une des plus imaginatives à ce stade ". L'UMP Joseph Daul rappelle que Nicolas Sarkozy " a travaillé tout le mois d'août, ce qui n'est pas courant ". Monica Frassoni tient tout de même à préciser que " l'agitation n'est pas nécessairement synonyme de résultats ".

latribune.fr

02 Nov 2008, 1:29

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