Les profs en grève contre les réductions d'effectifs

De la maternelle à l'université, la grève des enseignants, à l'appel de la quasi-totalité des syndicats, s'annonce très suivie aujourd'hui. Les syndicats d'enseignants (le ministère de l'Éducation nationale communiquera ses chiffres aujourd'hui) prévoient déjà des taux de « plus de 70 % dans le premier degr頻, estime-t-on au SE Unsa (65 % à Paris, selon la Mairie).C'est de fait dans les écoles que le mouvement doit être le plus suivi. Sujet de cristallisation, les 13.500 suppressions de postes, dont 6.000 dans le premier degré, programmées dans le budget 2009, adopté le 4 novembre, alors que « 15.400 élèves supplémentaires sont attendus dans le premier degr頻, précise Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU. « Après la perte de 8.700 postes en 2007 et 11.200 en 2008, nous assistons à un plan social massif », estime Dominique Thoby, secrétaire nationale du SE-Unsa. Pour compenser ces suppressions de postes, le ministère va créer 1.100 postes et « sédentariser » les enseignants non affectés à des classes : remplaçants, stagiaires? et, surtout, 3.000 des 11.000 Rased, ces maîtres dits « E » et « G » spécialisés dans l'aide aux élèves en difficulté. Les enseignants craignent à terme leur suppression, alors que la mise en place cette année des deux heures hebdomadaires d'aide individualisée par enseignant est jugée problématique et surtout moins adaptée. Dans l'entourage de Xavier Darcos, on assure vouloir pérenniser les 8.000 Rased restants, ce seuil étant jugé adéquat. Le choix est clairement fait par le ministère de vouloir traiter les difficultés scolaires en interne et hors des heures de classe pour moins « stigmatiser » les élèves concernés. Les enseignants, eux, soupçonnent le ministère de vouloir pallier ainsi ses réductions d'effectifs.un nouveau testEn attendant, aujourd'hui sera un nouveau test pour le service minimum d'accueil (SMA), que plusieurs communes ont d'ores et déjà refusé de mettre en place (Paris, Lyon, Clermont, Brest, Cherbourg?). Le sénateur de Moselle, Jean-Louis Masson, a déposé une proposition de loi pour en dispenser les petites communes ; la FSU et la CGT ont appelé les agents territoriaux à s'y opposer. C. J.
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