Cure de jouvence dans les sélections parallèles

oductionSouvent austères, les sélections parallèles du Festival se sont déridées cette année en programmant plusieurs comédies, dont deux films français ciblant les « djeun's » mais qui feront aussi rire les adultes.D'abord, « les Lascars », dessin animé d'Albert Pereira-Lazaro et Emmanuel Klotz, tiré de la populaire série télévisée du même nom, qui raconte l'histoire d'une bande de jeunes coincés un été dans leur cité de banlieue, n'ayant pas les moyens de partir en vacances. Enchaînant les gags à un rythme soutenu, la description des « djeun's » est pleine d'empathie et assez authentique, à l'opposé de moult films posant un regard extérieur sur la banlieue, souvent négatifs ou sonnant faux. Revers de la médaille : les plus âgés auront parfois un peu de mal à décoder le langage employé.jim carrey en escroc gayOn rit aussi devant « les Beaux Gosses », le premier film de l'auteur de bandes dessinées Riad Sattouf, présenté à la Quinzaine des réalisateurs. Un titre ironique, car les héros (une bande d'adolescents) ne sont pas vraiment des gravures de mode, et éprouvent bien des difficultés à approcher des filles, leur obsession unique. Quand, par miracle, l'une d'elle s'intéresse à eux, le trac ne leur permet plus de prononcer un mot. Malheureusement, le jeu des jeunes acteurs est parfois approximatif, rattrapé toutefois par Noémie Lvovsky, l'interprète de la mère intrusive et étouffante du héros, qui le suit jusque dans ses soirées, ou raconte à ses copines le détail de la vie amoureuse de son fils.Autre comédie très drôle, mais aussi émouvante, acclamée à la Quinzaine, « I Love You Philip Morris », premier film de Glenn Ficarra et John Requa, les scénaristes de « Bad Santa ». Jim Carrey y joue le rôle d'un escroc homosexuel, qui se retrouve en prison et y tombe amoureux d'Ewan Mc Gregor (le Philip Morris du titre). Mais leur relation est contrariée, car ils ne sont pas toujours incarcérés en même temps ou au même endroit? Jim Carrey déploie alors mille stratagèmes pour se rapprocher de l'élu de son c?ur. Le film, pas du tout militant, décrit un amour qui aurait très bien pu être hétérosexuel. Le scénario n'est pas très réaliste (les deux tourtereaux vivent ainsi leur relation au grand jour dans la prison), mais il est tiré d'une histoire vraie. Le personnage qui a inspiré Jim Carrey croupit toujours dans une prison texane.drame familial intimiste En ouverture, la Semaine de la critique avait choisi un sujet dans l'air du temps, avec « Rien de personnel », premier long-métrage de Mathias Gokalp. Il fait partie de la poignée de films français qui s'intéresse au monde de l'entreprise, décrit, comme dans presque toutes les productions traitant du sujet, comme un monde sans pitié. Le film raconte une soirée de « coaching » organisée pour les cadres d'une entreprise pharmaceutique. Officiellement, l'objectif est d'améliorer leur management. En réalité, il s'agit de déterminer lesquels d'entre eux seront licenciés.De son côté, la Quinzaine des réalisateurs avait choisi « Tetro », de Francis Ford Coppola, pour son ouverture. Le metteur en scène américain tourne désormais des films à petits budgets, loin de Hollywood. Après dix ans d'absence, il était revenu en 2007 avec « l'Homme sans âge », tourné en Roumanie. Cette fois, « Tetro » a été filmé en Argentine, dans les paysages somptueux de Patagonie. Loin des Coppola à grand spectacle, c'est un drame familial intimiste, un peu long (2?h?07) et avec quelques digressions inutiles. n 245 milliards Texte de base sur deux ou trois lignes maximum.
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