De loin, Spykee ressemble à un véritable robot. Pourtant à y regarder de plus près, cette machine créée par Meccano n'est qu'un boîtier monté sur chenilles équipé d'une webcam, d'un micro-haut parleur et d'une liaison wi-fi. « Ce qui compte, c'est l'interface qui lui permet de communiquer », souligne le démonstrateur chargé de présenter l'expérimentation menée par SFR dans son showroom parisien en partenariat avec la start-up Gostai. Cette étude doit permettre de mieux cerner les attentes du grand public en matière de robotique personnelle communicante. Parmi les fonctionnalités présentées (lectures d'histoires pour les enfants ou de dépêches d'actualité pour les plus grands, vocalisation de messages), c'est l'outil de vidéosurveillance qui a le plus de potentiel. Le logiciel développé par Gostai permet de télécommander à distance le robot depuis un PC ou un téléphone mobile (via un appel avec une fonction vidéo) et donc de visualiser toutes les pièces de son domicile grâce à la caméra. La fonction détection de mouvements, reliée à un système d'alerte, va aussi être proposée.L'offre commerciale de SFR n'est pas encore disponible, mais elle devrait viser le grand public avec des robots d'entrée de gamme, comme le Spykee ou le Rovio de WowWee, à moins de 400 euros.Si la vidéosurveillance des espaces publics séduit de plus en plus nos élus locaux, le marché des particuliers est désormais pris en compte par les opérateurs de télécoms. Ils proposent de convertir une petite webcam en outil de téléprésence via une connexion Internet ou le réseau de téléphonie 3G. Le service Homelook chez Orange mise, en premier lieu, sur la simplicité d'utilisation avec une interface claire et ludique qui permet, moyennant un abonnement supplémentaire, de détecter tout mouvement devant la webcam et d'être alerté via mail ou SMS.formule attrayanteLa petite société SysVision lance une solution similaire baptisée KeepAnEye.tv. Elle parie sur la gratuité pour accéder au service de base et propose différentes options payantes, pour enregistrer des vidéos ou être alerté par SMS par exemple. Une formule attrayante d'autant que l'utilisateur n'a aucun logiciel à télécharger. À noter cependant que toutes ces solutions supposent de laisser son ordinateur en veille? Un comportement pas très écoresponsable.Laurent Pericone

latribune.fr

06 Mars 2009, 1:29

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