Le redressement de Natixis sera crucial

C'est désormais acté, puisque les actifs immobiliers (Nexity, Crédit Foncier et Foncia) ne seront pas présents dans le nouvel organe central, Natixis constituera dans l'immédiat le principal actif placé au centre de la fusion de la Caisse Nationale des Caisses d'Épargne et de la Banque Fédérale des Banques Populaires. Le nouvel ensemble détiendra 72 % du capital de cette filiale commune de banque de financement et d'investissement et en sera de très loin son principal actionnaire. Une fois la fusion réalisée, la gouvernance de Natixis passera ainsi logiquement d'une structure duale (conseil de surveillance et directoire) à un conseil d'administration.La valeur d'apport de Natixis a été fixée peu ou prou à environ 18 milliards d'euros, ce qui correspond au montant de ses fonds propres. Mais pas à sa valeur en Bourse : sa capitalisation boursière est dernièrement tombée sous les 3 milliards d'euros. Comme Natixis est détenu à 72 % par le futur groupe (36 % pour chaque réseau), elle va peser pour environ 13 milliards d'euros dans les comptes du nouvel ensemble. Et lui apportera, en admettant qu'elle redevienne rapidement bénéficiaire une partie de ses revenus? sous forme de dividende. Ce rapprochement avait pour objectif principal d'additionner aux résultats de Natixis ceux d'autres activités bancaires. Mais puisque les principaux actifs bancaires ou financiers, exception faite de la Société Marseillaise de Crédit chez les «?bleus?» et d'Oceor chez les «?rouges?», voire de leurs participations respectives dans la CNP, sont dans un premier temps laissés à l'écart du périmètre, le groupe fusionné va rester très dépendant de Natixis comme le sont déjà les Caisses d'Épargne et les Banques Populaires.Le retour a meilleure fortune de Natixis est donc vital pour le nouveau groupe. Dans un premier temps, la banque sera chargée de gérer sa structure de cantonnement doté de 40 milliards d'euros d'actifs. Son directeur général, Dominique Ferrero, soulignait il y a une semaine au « Journal du Dimanche » qu'il ne voulait pas « brader » ses actifs dont « une grande part est de bonne qualit頻. Pour autant, Natixis, aidé des équipes de Morgan Stanley, est en train de valoriser ces actifs dont beaucoup sont destinés à être cédés. Dans un deuxième temps, la banque pourrait entamer son recentrage sur les activités nécessaires aux réseaux des Caisses d'Épargne et des Banques Populaires. Il s'agirait d'opérer le même recentrage que Calyon sur le groupe Crédit Agricole en conservant les « usines » nécessaires aux deux réseaux. Dans le cadre de cette stratégie, les cessions d'actifs (Natixis Assurances, Caceis?), sérieusement étudiées récemment, pourraient redevenir d'actualité. M. Pe. Natixis sera dans l'immédiat le principal actif placé au centre de la fusion.
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