Le non-OGM, une filière à part

Le point commun entre Carrefour, Nestlé et Ferrero Rocher ? Ces groupes internationaux se fournissent tous ? au moins en partie ? en soja non OGM au Brésil. « Le pays est la principale filière non OGM au monde. Aux États-Unis ou en Argentine, il n'y en a plus ! » souligne Arnaud Apoteker, responsable de la campagne OGM chez Greenpeace. Certains États, comme le Parana (Sud), en ont même fait une marque de fabrique : selon Abrange, on y trouve jusqu'à 60 % de soja non OGM. À l'échelle du pays, il reste très difficile de savoir ce que pèse la filière. Généralement, les acheteurs paient une prime de 5 % à 10 % par tonne de soja certifié « conventionnel ». Les agriculteurs pro-OGM répondent que la culture, la certification et l'acheminement du non-OGM engendrent un surcoût d'environ 15 %, ce qui le rend non rentable en dehors des zones côtières. Quoi qu'il en soit, l'essor des OGM fragilise la filière. « Cette année au Mato Grosso (Centre), les fermiers ont du mal à trouver des semences conventionnelles à planter », s'alarme Ricardo Tatesuzi de Sousa, secrétaire exécutif d'Abrange, l'association de producteurs de céréales non OGM.
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