Le monde scolaire se prépare à la grippe A

La Commission européenne a averti hier : le rythme de la propagation de la grippe A (H1N1) va s'accélérer cet été. Déjà, 37 épisodes de cas « groupés » ont été recensés en France, selon l'Institut de veille sanitaire. En première ligne : les établissements scolaires et les colonies de vacances. Avec l'arrivée de la grippe « classique », la rentrée 2009 risque donc de présenter des pics d'épidémie et de contraindre la ministre de la Santé d'imposer la fermeture des établissements scolaires.télé-enseignementLe gouvernement veille donc depuis juin à ce que soient mis en place des dispositifs de continuité administrative et pédagogique. Dès décembre, il a transmis une circulaire à tous les personnels de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur (recteurs et inspecteurs d'académie, chefs d'établissement, présidents d'université?) détaillant sur 30 pages son plan de prévention et de lutte, « Pandémie grippale ». Côté premier et second degrés, France Culture et France 5 assureront la diffusion des enseignements au niveau national. Depuis fin 2008, le Centre national de documentation pédagogique (CNDP) a mis en boîte 552 heures d'émissions. Parallèlement, les établissements devront localement, avec l'aide des recteurs, « favoriser le maintien d'échanges entre les enseignants et leurs élèves », via le téléphone et Internet notamment.Côté universités, toutes sont en train de mettre en place leur plan de continuité. Leur ont été transmis, fin 2008, un guide et, récemment, un « plan type ». Un vade-mecum est en cours de finalisation. Dans leur cas, l'enseignement à distance via les travaux personnels et Internet (podcasts de cours notamment) sera privilégié. Autant dire que les 16 millions du plan université numérique annoncés lundi par Valérie Pécresse tombent à pic. Les universités Claude-Bernard Lyon I et Paris V Descartes sont les plus avancées. « Nous sommes mobilisés depuis trois mois et avons transmis notre plan de continuité au ministère. Nous avons travaillé sur des scénarios de trois à quatre semaines de fermeture », explique Axel Kahn, président de Paris-Descartes, engagée très tôt dans le numérique. Reste la crainte au sujet de la capacité des réseaux à absorber un tel afflux de connexions (Paris compte 300.000 étudiants?) et la question des moyens. Paris-Descartes doit par exemple engager 400.000 euros pour renforcer son système informatique. nenseignement
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