Van Craeynest veut garder la tête de la CGC

SyndicatsBernard Van Craeynest, le président de la CFE-CGC, a créé la surprise hier. En annonçant en plein c?ur de l'été qu'il solliciterait un second mandat à la tête du syndicat des cadres lors du congrès de Reims, en février 2010, il a pris de vitesse tous ses éventuels challengers. Et sa propre fédération ? la métallurgie ? qui, contrairement à ce que prévoient les statuts, n'a pas validé cette candidature.critiquesOr, celle-ci intervient dans un contexte chahuté au sein de la CFE-CGC. En avril 2008, Bernard Van Craeynest s'était fait le promoteur d'une fusion entre l'Unsa et son organisation pour assurer sa survie lors de la mise en ?uvre des nouvelles règles de représentativité qui obligent les syndicats à recueillir 8 % des voix au niveau interprofessionnel. Un an plus tard, en mars 2009, il doit y renoncer face aux critiques que suscite ce projet en interne. « Je veux que ce congrès soit celui de la réconciliation. La CFE-CGC ne peut pas se permettre la division », assure Bernard Van Craeynest, qui revendique une progression de son nombre d'adhérents, de 97.000 à 120.000 entre 2005 et 2009.Mais il n'est pas sûr qu'en interne tout le monde soit prêt à tourner la page. D'autant que Bernard Van Craeynest n'a pas caché, hier, qu'il avait maintenu des contacts avec la direction de l'Unsa, même après l'abandon du projet de fusion. Et que son objectif était toujours de constituer « une troisième force syndicale à vocation réformiste ».Enfin, en annonçant que, pour sa réélection, il s'adjoignait Carole Couvert comme secrétaire générale, en lieu et place de Gérard Labrune, qui occupe le poste depuis 2006, il a pris le risque de se mettre à dos la fédération de la banque, très puissante. À terme, celle-ci pourrait cependant se laisser convaincre en récupérant le poste de trésorier lui aussi remis en jeu avec le départ d'Hélios Insa. Mais, dans tous les cas, l'automne s'annonce agité à la CFE-CGC. Au passage, la confédération des cadres pourrait perdre tout le crédit qu'elle avait retrouvé lors des prud'homales de décembre 2008? Agnès Laurent
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