Alors que Wall Street perdait seulement à la mi-journée 3,21 %, le Dow Jones a décroché en fin de séance, chutant à 5,69 % à 8.519,21 points, après avoir plongé jusqu'à 7,5 % à un quart d'heure de la fin des échanges.De leur côté, le Nasdaq a cédé 4,77 %, à 1.615,75 points tandis que le Standard & Poors 500 a perdu 6,10 %, à 896,78 son plus bas niveau depuis 2003. Une chute des indices américains qui est intervenue dans un marché fortement déprimé par un regain d'inquiétudes sur la gravité de la crise économique. "Le marché a subi une pression incroyable", a observé Peter Cardillo, d'Avalon Partners, au milieu d'une vague de résultats d'entreprises. En pleine période de résultats, dont beaucoup sont inférieurs aux attentes des analystes, les investisseurs ont réagi violemment aux perspectives moroses établies par les différentes sociétés. Alors que le dégel du marché du crédit avait ramené un peu de confiance lundi, la question de la croissance économique, de son ralentissement et de la possibilité d'une récession est revenue sur le devant de la scène àWall Street. "Tout lemonde révise à la baisse ses prévisions", a indiqué à Bloomberg KeithWirtz, président de Third Asset Management. Dans ce contexte, après un bénéfice net en baisse de 28 % au troisième trimestre, Merck (-2,74 %) a annoncé la suppression de 7.200 postes d'ici à 2011. Boeing (-8,77%) a non seulement déçu au troisième trimestremais il s'est aussi gardé de faire des prévisions. Côté valeurs pétrolières, outre le repli du cours du pétrole qui a notamment affecté ExxonMobil (-9,62%), ConocoPhillips (-10,88%) a indiqué que sa production 2008 serait inférieure à 2007. "Les résultats ne sont qu'une excuse : le marché craint véritablement une récession et redoute qu'elle soit grave", a analysé Peter Cardillo.

latribune.fr

04 Nov 2008, 11:22

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