Alyotech cherche 20 millions d'euros pour de nouvelles acquisitions

Malgré la crise financière, Carlos Bedran reste optimiste. Le président-fondateur d'Alyotech, une société d'ingénierie et de conseil en technologie, fait actuellement le tour des investisseurs pour lever 20 millions d'euros. " Nous avons reçu des premiers échos favorables. Les fonds de capital-investissement cherchent toujours des dossiers ", assure Carlos Bedran. Son objectif est de boucler l'opération avant la fin 2008.Initialement, le président d'Alyotech voulait se tourner vers la Bourse. Mais la chute des marchés financiers lui a imposé de lancer ce nouveau tour de table, le cinquième réalisé par l'entreprise parisienne depuis sa création en 2005. S'il aboutit, il portera à 62 millions d'euros le montant des fonds levés. Un afflux de liquidités qui doit permettre à Alyotech de poursuivre sa politique d'acquisitions.POURSUIVRE A L'ETRANGER" Nous pourrions acheter des entreprises représentant un chiffre d'affaires total de l'ordre de 50 millions d'euros ", explique Carlos Bedran. L'Allemagne constitue l'une des cibles de l'entreprise. Tout comme le Canada où Alyotech réalise un peu moins de la moitié de son chiffre d'affaires avec 700 collaborateurs sur place. " Ce marché est encore très morcelé mais les prix d'acquisitions sont parfois déraisonnables . Avec le ralentissement de la conjoncture, ces tensions pourraient retomber ", espère Carlos Bedran. La présence au Canada lui a permis de remporter un contrat majeur avec l'Agence mondiale antidopage dont le siège est à Montréal, devant tous les grands acteurs des services informatiques.Lors du dernier exercice, clos le 30 juin 2008, Alyotech a réalisé un chiffre d'affaires de 99,4 millions d'euros (+ 77 %). La marge opérationnelle courante est passée de 1,9 % à 6,5 %, tandis que le résultat net sortait du rouge avec un bénéfice de 3,5 millions, après une perte de 5,4 millions un an auparavant. L'objectif de Carlos Bedran est de porter à terme la rentabilité de la société à 10 %. Un niveau qui mettrait Alyotech dans la norme du secteur et la placerait en bonne position pour entrer en Bourse. Car le dirigeant, qui avait déjà amené une entreprise sur les marchés financiers (Brime Technologie) avant de la vendre à Assystem, n'a pas renoncé à son projet d'introduction. " Si les conditions s'améliorent, nous pourrions entrer en Bourse en 2010 ", prévoit-il.
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