Les délais de paiement amorcent un léger repli

Après avoir légèrement augmenté en 2006, les délais de paiement entre entreprises ont amorcé une légère baisse l'année dernière. Selon l'Observatoire des délais de paiement, les délais clients ainsi que les délais fournisseurs ont respectivement reculé de 0,8 et 1,3 jour entre 2006 et 2007 pour s'établir à 56,1 et 64,6 jours. Globalement, les délais de paiement s'élèvent à 60 jours, légèrement au-dessus de la moyenne européenne (56 jours). Quelques différences sectorielles apparaissent. « Les délais fournisseurs baissent de plus de trois jours dans les biens d'équipement et dans la construction. Le raccourcissement est de l'ordre de deux jours dans les biens de consommation, le commerce et les transports. Du côté clients, les entreprises sont payées plus rapidement, surtout dans les transports, les biens intermédiaires et les biens de consommation », constate l'Observatoire.« Les entreprises ont anticipé une des mesures phares de la loi de modernisation de l'économie (LME) », avance l'Observatoire pour expliquer cette diminution des délais de paiement. Dès le 1er janvier, les entreprises devront réduire leurs délais de paiement en les plafonnant à 45 jours fin de mois ou 60 jours à compter de la date d'émission de la facture. Certes, six secteurs, comme le bricolage, ont réussi à négocier des dérogations temporaires, invoquant notamment des problèmes de rotation des stocks, mais ces dérogations ne courent que jusqu'en 2012. « Il était important de prendre en compte les pratiques existantes», explique Hervé Novelli, le Secrétaire d'Etat chargé des PME. une aubaineSelon la Banque de France, cette mesure allégerait de 35 milliards d'euros la charge nette de trésorerie des entreprises. Une aubaine par les temps qui courent. Toutes n'ont pas anticipé avec la même ardeur cette nouvelle mesure. Si les TPE et les PME ont raccourci à la fois leurs délais fournisseurs et clients, les grandes entreprises ont surtout réduit leurs délais clients tandis que leurs délais fournisseurs sont plutôt restés stables. Résultat, « la charge liée au financement du crédit interentreprises des TPE augmente légèrement en 2007, alors qu'elle diminue pour les entreprises de 250 salariés et plus. Pour les PME, elle augmente de manière mesurée sur l'ensemble de l'économie mais elle s'allège légèrement pour les seules PME industrielles », note le rapport. F. Pi.
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