Les efforts des restaurateurs devront être visibles pour les clients

Les restaurateurs et l'État sont dans la dernière ligne droite des négociations sur la mise en place de la TVA à taux réduit de 5,5 % pour ce secteur, avant la tenue, mardi à Paris, des premiers états généraux de la restauration. Après un mois et demi de discussions entre le gouvernement et les représentants du secteur, les négociations se poursuivent. Le président Nicolas Sarkozy, qui s'était personnellement engagé sur la baisse de la TVA pour la restauration lors de sa campagne, est très présent sur ce dossier. Il attend des restaurateurs « de fortes contreparties » avant de signer le contrat entre l'État et la profession. Des rendez-vous sont prévus encore lundi, à la veille des états généraux.Les exigences de l'État sont à la hauteur de son effort. Selon le chiffrage officiel, la baisse de la TVA se traduira par un manque à gagner pour les finances publiques de 2,5 milliards d'euros par an. Pas question donc que la mise en place d'une TVA réduite ne serve qu'à renflouer les comptes des restaurateurs, même si la santé financière de la profession s'est dégradée ces derniers mois.hausse des salairesPour convenir à l'État, cette baisse de la TVA doit bénéficier au consommateur. Christine Lagarde, ministre de l'Économie, et Hervé Novelli, secrétaire d'État en charge du Commerce, sont clairs : « Des engagements visibles, clairs et immédiats » sont attendus de la profession.La nouvelle TVA devra être répercutée « sur les produits présentant l'impact le plus fort pour les consommateurs », tels que les menus ou le symbolique café. Les restaurateurs pourraient ainsi être obligés d'afficher l'ancien et le nouveau prix. Les avantages consentis devront aussi se traduire en amélioration des salaires dans la restauration et en création d'emplois. Le chiffre de 40.000 nouveaux postes est largement cité pour ce secteur qui emploie 900.000 personnes, soit « quatre fois plus que l'automobile ». Enfin, lors de cette journée, la date de mise en application de la nouvelle TVA pourrait être révélée. Les restaurateurs, confrontés à des clients persuadés que la TVA a déjà diminué, plaident pour le 1er juillet tandis que l'État estimait qu'il serait difficile de rendre la baisse effective avant la fin de l'année. H. D. Les établissements pourraient être obligés d'afficher l'ancien et le nouveau prix.
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