En janvier dernier, Dexia estimait que l'année 2008 se solderait par un résultat négatif de 3 milliards d'euros. Le calcul s'est révélé erroné. La banque franco-belge a finalement essuyé une perte nette de 3,33 milliards d'euros, dont 2,6 milliards pour le seul quatrième trimestre. « Les statistiques du marché américain de l'immobilier nous ont contraints à enregistrer une dépréciation supplémentaire de 300 millions d'euros », expliquait hier Pierre Mariani, l'administrateur délégué de Dexia.Mise à mal par l'effet de la crise sur sa filiale américaine de rehaussement de crédit FSA, la banque avait bénéficié en septembre dernier d'un plan de sauvetage des États français, belge et luxembourgeois. Un dispositif de restructuration très coûteux avait été mis sur pied par la suite. La cession par Dexia de FSA et les charges de restructurations, dont 900 suppressions d'emplois, ont ainsi pesé pour 1,78 milliard d'euros sur les comptes 2008 de la banque. Et la déconfiture des marchés financiers n'a guère contribué à arranger les affaires de Dexia. Une perte de 1,5 milliard d'euros lui serait en effet imputable au titre du dernier exercice. Pour 2009, le groupe franco-belge a réaffirmé sa volonté de se concentrer sur ses « métiers de base », comme la banque de détail, « très résistants en période de crise ».Seul motif de satisfaction: « la solidité des ratios de solvabilit頻, comme a tenu à le rappeler Pierre Mariani. À la fin de l'année dernière, Dexia affichait un ratio de fonds propres de base de 10,6 % et un « core tier 1 » (fonds propres durs) de 9,6 %, un chiffre largement supérieur à la moyenne des autres établissements bancaires. Hier, le titre Dexia clôturait en hausse de 1,74 % à la Bourse de Bruxelles.Alexandre Madde

latribune.fr

11 Mars 2009, 1:33

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