Renault et Nissan célèbrent leur dix ans de mariage

L'alliance Renault-Nissan fête aujourd'hui ses dix ans? dans la plus totale discrétion, crise mondiale oblige. Le 27 mars 1999, Louis Schweitzer, alors PDG de Renault, et Yoshikazu Hanawa, son homologue japonais, scellaient à Tokyo un rapprochement franco-nippon, qui demeure l'exemple même du partenariat réussi, dans le respect des cultures et de l'autonomie de chaque entreprise. Un coup de maître de Louis Schweitzer. En prenant le contrôle du constructeur nippon, alors déficitaire, Renault devenait ainsi l'un des premiers groupes automobiles mondiaux, le quatrième aujourd'hui derrière Toyota, GM et Volkswagen. Les ventes cumulées de l'Alliance atteignaient l'an dernier 6,09 millions d'unités (4,9 millions il y a dix ans).Avec Nissan, dont il contrôle 44 % du capital, mais aussi avec ses filiales roumaine Dacia et coréenne Renault Samsung ainsi que le russe Avtovaz dont il a repris l'an dernier le quart du capital, Renault a « des outils pour survivre à la crise économique et financière mondiale et en sortir renforc頻, affirme dans un communiqué Carlos Ghosn, double PDG de la firme française et de Nissan dont il fut le redresseur.projets communs en vueLes autres alliances automobiles nouées ces dernières années ont il est vrai échoué (Daimler-Chrysler, Daimler-Mitsubishi-Hyundai, Fiat-GM). Et ce, sans parler de la décrépitude des mastodontes multinationaux comme GM et Ford, qui revendent leurs bijoux de famille (Opel, Saab Jaguar, Land Rover, Volvo). Cela étant, malgré leur taille mondiale, les économies d'échelle (100 % des achats réalisés en commun, plates-formes commune s sur la moitié des véhicules produits), les complémentarités géographiques (modèles Nissan produits par Renault en Corée et au Brésil, véhicules Renault assemblés par Nissan en Afrique du Sud, au Mexique et en Espagne), les deux groupes traversent la phase la plus périlleuse de leur alliance.Renault essaie à tout prix de sauver ses liquidités, alors que son bénéfice net a été divisé par 4,5 l'an dernier, à 599 millions d'euros. Et Carlos Ghosn refuse de s'engager sur le maintien de la profitabilité en 2009. Nissan anticipe pour sa part, pour la première fois depuis que Carlos Ghosn est aux commandes, une perte opérationnelle de 1,47 milliard sur l'exercice 2008-2009.Mais les deux constructeurs, qui étaient arrivés à un palier de leur collaboration, devraient annoncer de nouveaux projets communs, lors de la présentation des résultats de Nissan le 12 mai. « Nous allons réaliser 500 millions d'euros de synergies supplémentaires avec Nissan, notamment en réutilisant les produits respectifs sous des peaux différentes », expliquait récemment Patrick Pelata, directeur général délégué de Renault.
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