Dans le rouge depuis 2008, NRJ annonce des économies

Revenu l'été dernier aux commandes opérationnelles du groupe NRJ, dont il détient 73 %, Jean-Paul Baudecroux, PDG, n'a pas fait de miracle. Pour la première fois, son groupe affiche une perte nette de 4,6 millions et il se passera d'une distribution de dividendes, « peu morale quand chacun doit faire des sacrifices ». Il a tenu sa réputation d'« Oncle Picsou » soumettant l'ensemble des coûts ? achats, recrutements, promotions? ? à un strict contrôle.Mais sur le premier métier du groupe, la radio en France (NRJ, Nostalgie, Rires et Chansons, Chérie FM), une coupe de près de 10 % des charges du premier au second semestre 2008 n'a pas suffi. Face à la chute de plus de 7 % du chiffre d'affaires, supérieure au déclin de 3,2 % du marché publicitaire radio en 2008, l'activité a vu sa rentabilité se dégrader de près de 30 %. La télévision, malgré sa forte croissance, a nécessité des investissements pour installer NRJ Paris, et asseoir l'audience de NRJ 12 à la troisième place des chaînes de la TNT derrière TMC (TF1/AB) et W9 (M6). Sa perte opérationnelle s'est creusée en 2008. Parmi les éléments exceptionnels, le produit de la cession de 40 % dans l'opérateur mobile virtuel NRJ Mobile au Crédit Mutuel a été quasiment effacé par la dépréciation des actifs radios à l'international (Allemagne, Finlande, Autriche?).trésorerieAlors que le chiffre d'affaires de la radio en France baisse plus vite au début 2009 que les ? 14,6 % du quatrième trimestre 2008, et que même en télévision, la « croissance s'essouffle » en mars, Jean-Paul Baudecroux n'a rien annoncé d'autre hier aux analystes que de nouvelles économies. « La direction étudie toutes les hypothèses », a indiqué le groupe sans confirmer, à ce stade, celle d'un plan social. Quant aux cessions programmées de l'opérateur de diffusion Towercast, ou de radios à l'étranger, NRJ en veut « la juste valorisation ». Pas question donc « de se précipiter ».Sans dette et avec une trésorerie de 85 millions d'euros, le groupe n'est pas aux abois. Mais dans un contexte de décrue de l'audience des radios musicales au profit des généralistes, la part d'audience des stations du groupe est tombée de 16,1 % à 15,4 % entre le début et la fin 2008. Jean-Paul Baudecroux se dit pourtant convaincu de l'avenir des musicales sur le Web, avec l'émergence d'une audience touchée en journée par ses Web radios au bureau ou en mobilité (sur iPhone). Isabelle Repito
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