Premiers signes d'amélioration en Europe

conjonctureIl s'agit encore d'indices ténus, mais la conjoncture européenne semble enfin donner des signes de retournement. La confiance des chefs d'entreprise belges s'est redressée en mai pour le deuxième mois consécutif, selon l'enquête mensuelle de la Banque nationale de Belgique (BNB). L'économie belge ne pèse pas lourd au sein de la zone euro. Mais s'agissant d'une économie extrêmement ouverte, elle est particulièrement sensible aux retournements de conjoncture. C'est pour cette raison que les économistes considèrent la Belgique comme un bon indicateur avancé de la conjoncture européenne.La confiance des chefs d'entreprise s'est raffermie dans tous les secteurs d'activité étudiés, industrie manufacturière, construction, commerce et services aux entreprises. Cette amélioration « a toutefois été moins prononcée dans l'industrie manufacturière que dans les services, la construction et le commerce, où elle fut la plus vive », souligne la BNB. L'enquête ne permet pas d'envisager un retour de la croissance dès le deuxième trimestre. Mais comme le souligne Philippe Waechter, directeur de la recherche économique à Natixis Asset Management, « le point bas de l'activité, et cela est cohérent avec les autres indicateurs d'enquête, a probablement été atteint au premier trimestre ». La consommation des ménages montre également des signes encourageants. En France, les achats de produits manufacturés ont progressé pour le deuxième mois consécutif, tandis qu'en Allemagne, le moral des consommateurs cesse de se dégrader pour se stabiliser à bas niveau, selon l'institut GfK. BNP Paribas décèle « les prémices d'une amélioration mais pas de reprise en vue pour le moment ». L'histoire suggère en effet qu'une récession déclenchée par une crise financière est plus grave et dure plus longtemps. Les récessions synchronisées sont particulièrement sévères. Or la récession actuelle réunit les deux.DécalageLes économistes de la banque estiment donc que l'activité devrait « progressivement » se redresser au cours du second semestre 2010. Les plans de relance adoptés en début d'année se feront ressentir avec un décalage. Quant aux mesures prises par les gouvernements en vue de soutenir le secteur bancaire, « elles nécessitent, elles aussi, du temps? ». Un peu partout en Europe, la distribution de crédit aux particuliers et aux entreprises continue de se contracter.
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