Les allocations chômage bientôt revalorisées de 1 %

SocialLe ministre n'y était pas favorable, les partenaires sociaux gestionnaires de l'Unedic en ont décidé autrement. Hier, patronat et syndicats ont pris la décision, lors d'un conseil d'administration de l'assurance chômage, de revaloriser de 1 % au 1er juillet prochain les allocations chômage. Cette hausse, qui concernera près de 1,9 million de chômeurs, est moins forte que celle du smic (+ 1,3 %).Le patronat, qui avait initialement proposé une revalorisation de 0,5 %, a finalement mis au vote une hausse de 1 % que tous les syndicats ont laissé passer en s'abstenant. Si Laurent Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi, s'était prononcé hier matin sur RMC-BFM TV contre une hausse des allocations, c'est en raison de la situation financière dégradée du régime d'assurance chômage. « C'est un sujet partagé évidemment avec les partenaires sociaux. Mais moi je dis non, c'est sûrement pas le moment », avait-il indiqué.gros déficit en perspectiveAprès un exercice 2008 encore positif (+ 4,598 milliards d'euros), l'assurance chômage devrait accuser un déficit en 2009 de 1,338 milliard d'euros, et de 4,628 milliards d'euros en 2010. En 2010, les pertes annuelles s'additionnant, l'Unedic devrait afficher un déficit cumulé de 11 milliards d'euros. Ce chiffre pourrait atteindre 18 milliards d'euros fin 2013 annonçait hier à « La Tribune » Geoffreoy Roux de Bézieux, le président l'Unedic, qui a donc fait savoir hier aux membres du conseil d'administration le recours à un nouvel emprunt. Une démarche que Laurent Wauquiez a jugée normale : « C'est une habitude et c'est pareil dans tous les pays ». Avant d'ajouter : « une chose est sûre, on ne va pas commencer à faire des économies sur l'indemnisation des demandeurs d'emploi ».Dans un communiqué publié hier, la CGT a revendiqué pour sa part une « indemnisation forte pour l'ensemble des demandeurs d'emploi », rappelant que la majorité des chômeurs affiliés à l'assurance chômage ne touchent à l'heure actuelle que 57,4 % de leur ancien salaire brut » et demande un alignement sur « le congé de reclassement », qui prévoit une indemnisation à hauteur de 65 % de l'ancien salaire brut. Selon la Dares, la moitié des chômeurs touchait fin 2008 une allocation inférieure ou égale à 946 euros mensuels.Isabelle Moreau
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