Mois après mois, la lecture des statistiques de la Banque de France et de la Banque centrale européenne en matière de crédit au secteur privé laisse perplexe sur la capacité de l'économie à retrouver du dynamisme. Hier encore, les chiffres français montraient le ralentissement de la croissance, voire dans certains cas, la décroissance des encours de crédit. Et encore les chiffres hexagonaux de juillet sont-ils de meilleure facture que les européens.Dans l'Eurozone, les crédits à l'économie étaient en progression de 0,6 % sur un an (contre + 1,8 % en juin), soit un niveau historiquement bas, rappelle Frederik Ducrozet, économiste chez Crédit Agricolegricole SA. À tel point, souligne Jean-Christophe Caffet, économiste chez Natixis, que « la crainte d'un credit-crunch semble se matérialiser ». En France, la progression du mois dernier s'est inscrite à + 2,6 % sur un an. Mais c'est nettement moins que deux mois plus tôt (+ 4,6 % en mai). Au printemps 2008, période euphorique pour le crédit, la croissance des encours a frôlé 13 %.Partagées entre le durcissement des conditions de crédit et la baisse de leur demande, les entreprises françaises sont le segment le plus touché par le phénomène. La tendance est même violente pour les crédits de trésorerie puisque la baisse des encours atteint 11,3 % (contre ? 4,5 % en mai). Du côté des ménages, plus épargnés, le ralentissement se poursuit (+ 3,8 % contre + 5 % en mai).

latribune.fr

09 Sept 2009, 1:43

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