Un vent d'optimisme souffle sur la France

Du simple au centuple ! Difficile de comparer les bénéfices des banques françaises pour le premier semestre 2009 (voir infographie). Certes, Crédit Agricolegricole SA a annoncé hier qu'elle n'était « plus comparable » à ses cons?urs parce qu'elle avait changé de modèle. Société Généralecute; Générale et BNP Paribas ont, elles aussi, fait évoluer leur périmètre ces derniers mois, la Générale se séparant d'une grande partie de sa gestion d'actifs, et BNP Paribas étendant son marché « domestique » avec l'intégration de Fortis.Pour autant, les performances des trois grands établissements cotés de l'Hexagone, bien que contrastés, ont fait souffler un vent d'optimisme sur le secteur. Outre des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, ils affichent tous de solides ratios de solvabilité (compris entre 9,2 % et 9,5 %), à la nuance près que la Banque verte n'a reçu qu'une des deux tranches d'aide de l'État. Et pour tous, les effets de la crise financière se sont estompés, même s'ils restent sensibles chez Société Généralecute; Générale, tandis que la crise économique a alourdi le coût du risque. Ce dernier semble à présent s'être stabilisé à un niveau élevé, et a même reculé du côté de la Banque rouge et noire.La solidité des banques françaises se reflète dans le dynamisme des revenus sous-jacents des principaux métiers. Georges Pauget a ainsi annoncé hier une « très bonne nouvelle » : compte tenu de l'évolution du profil du groupe, et une fois corrigée des effets de la crise, « la capacité bénéficiaire des métiers du groupe est de l'ordre de 800 millions à 1 milliard d'euros par trimestre ». des progrès inégauxLa Banque verte s'est notamment félicitée de ses performances dans la banque de détail en France, avec des revenus en hausse de 3,7 % dans son réseau principal et de 2 % chez LCL, contre un peu plus de 1 % chez BNP et Société Généralecute; Générale.Du côté des métiers liés à l'épargne (gestion d'actifs, banque privée et assurance-vie), les établissements ont inégalement profité de l'embellie sur les marchés. Crédit Agricolegricole a ainsi réalisé une collecte nette très importante (14,5 milliards sur six mois), de même que BNP (15,7 milliards). En revanche, Société Généralecute; Générale, qui continue à subir les déboires de sa filiale de gestion alternative Sgam-AI, a tout juste stabilisé la situation (? 3,4 milliards).Enfin, en banque de financement et d'investissement, Crédit Agricolegricole a enregistré des performances en ligne avec le premier trimestre, exceptionnel, en dégageant des revenus de 1,5 milliard sur ses activités pérennes. Elle reste toutefois loin de Société Généralecute; Générale (3 milliards de revenus récurrents) et BNP (revenus de 3,4 milliards), qui ont fait leurs choux gras du redémarrage en trombe du marché primaire obligataire en euros.G. L. S. et B. J.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.