L'action de l'éditeur français de jeux vidéo a enregistré une hausse de 1,8 %, hier, au lendemain de la publication de ses résultats semestriels. Sur la première moitié de l'exercice 2008-2009, qui s'achèvera en mars, le bénéfice opérationnel courant a plus que triplé, à 33 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires en hausse de 31,8 %, à 344,5 millions. Et si le résultat net a fléchi de 21,6 %, à 24 millions d'euros, c'est en raison de la non-récurrence du produit de la cession de titres Gameloft, réalisée au premier semestre 2007-2008. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net a été multiplié par plus de cinq.À l'origine de ces performances : les très bonnes ventes de jeux vidéo dits « casual », destinés aux consommateurs jouant peu. Ces produits simples, qui ont l'avantage d'être moins chers à développer que les jeux sophistiqués, représentent désormais 35,4 % du chiffre d'affaires d'Ubisoft, contre 14,5 % il y a un an. Cerise sur le gâteau, le groupe a maintenu son objectif d'un chiffre d'affaires de 1,05 milliard d'euros, pour l'ensemble de l'exercice 2008-2009. Objectif que la société avait relevé à trois reprises depuis avril. Reconduite aussi, l'ambition d'une marge opérationnelle courante de 13 % « au moins » pour l'exercice en cours. Il est vrai que, à l'aube des fêtes de Noël, Ubisoft a en portefeuille des titres à succès, comme « FarCry2 » et « Prince of Persia », dont le lancement est prévu pour le 4 décembre.« statut défensif »« Dans un environnement économique très morose, le secteur du jeu vidéo semble confirmer son statut défensif », se réjouit le bureau d'analyse Arkeon Finance. Un secteur qui pourrait connaître un nouveau mouvement de concentration : « La baisse du cours d'Ubisoft (? 44,8 % depuis janvier) renforce l'attrait spéculatif de la valeur », estime Arkeon. Faute d'avoir pu racheter Take Two, l'américain Electronic Arts pourrait revenir à la charge sur Ubisoft, dont il détient 15 % environ du capital. Christine Lejoux

latribune.fr

11 Déc 2008, 1:34

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