Disney Pixar nous fait rêver toujours plus haut

Dix films au compteur et pas une ride. Au contraire, même. Le studio Pixar, racheté par Disney en 2006, continue de régénérer le monde du cinéma d'animation à chacune de ses productions. Et « Là-haut », réalisé par Pete Docter et présenté en ouverture du dernier Festival de Cannes, ne déroge pas à la règle. Car il est question, dans ce film en 3D, de thèmes encore jamais abordés dans les dessins animés américains, voire totalement rejetés par Hollywood. Comme celui de la vieillesse, pris à bras-le-corps par cette ?uvre magnifique destinée aux enfants de 8 à 78 ans.Soixante-dix-huit ans, c'est justement l'âge de Carl (doublé en français par Charles Aznavour). Enfant, il rêvait de parcourir le monde avec Ellie, sa meilleure amie, devenue son épouse. Et puis la vie s'est chargée de les ramener à la réalité. Alors Carl a vendu des ballons pour subvenir à leurs besoins. Ce qui ne les a pas empêchés de vivre heureux et amoureux. Jusqu'à ce qu'Ellie disparaisse. Depuis, il végète dans leur maison. La veille de son départ forcé pour une maison de retraite, Carl arrime des milliers de ballons à sa demeure et s'envole dans les cieux. Direction, les chutes du Paradis, où il rêvait d'aller avec Ellie. Sauf qu'il se retrouve avec un boy-scout rondouillard de 8 ans en guise de passager clandestin. Et les voilà embarqués dans une drôle d'aventure au cours de laquelle ils croisent un oiseau multicolore, un chien aussi crétin que Rantanplan et un vieil explorateur aigri et dangereux.touchés au c?urUne fois encore, Pixar excelle dès lors qu'il s'agit de marier prouesses techniques, imagination et poésie. Éblouissante, la séquence résumant la vie d'Ellie et de Carl symbolise cela à merveille. La 3D est, ici, utilisée à bon escient pour accentuer la dramaturgie, plonger les spectateurs au c?ur de l'action et de l'émotion.Tout aussi époustouflant est le rendu des matières, qu'il s'agisse de la peau des personnages ou des plumes de l'oiseau. Enfin, Disney Pixar garde cette extraordinaire capacité à s'adresser aux plus jeunes comme aux plus âgés pour réussir une ?uvre transgénérationnelle mâtinée de références aux films de Capra ou aux personnages de Spencer Tracy. Un très beau film sur le temps qui passe et l'accomplissement de soi.
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