CNP Vita soutient ses clients italiens victimes de la chute de Lehman

Après le choc de la faillite de Lehman Brothers en septembre, le temps est venu de réparer les dégâts pour CNP UniCredit Vita en Italie. Environ 25.000 de ses clients sont exposés à des pertes en capital sur des contrats d'assurance-vie en unités de compte basés sur des obligations de Lehman. Un émetteur considéré comme sûr à l'époque, puisqu'il bénéficiait encore d'une notation « A », 48 heures avant de sombrer, rappelle CNP Assurances, qui a hérité de ce portefeuille en rachetant la société, en 2005.Face à cette situation, la filiale transalpine de l'assureur français et de la banque italienne UniCredit pouvait certes attendre que les contrats arrivent à échéance pour annoncer aux clients le montant de leurs pertes, mais au risque de poursuites judiciaires et d'une détérioration de son image. Elle a donc décidé de faire un geste commercial, à l'image de l'espagnol Santander et du belge Ethias.« 50% en cash »CNP et son associé italien se sont mis d'accord sur un « dispositif aussi favorable que possible », explique Xavier Larnaudie-Eiffel, directeur général adjoint de CNP chargé de l'international. « Nous garantissons la totalité du capital, après déduction des coupons déjà perçus, en contrepartie de la souscription d'un contrat en euros de 3 à 6 ans, selon le type de contrat. » Quant aux clients qui préfèrent sortir tout de suite, « nous leur proposons de récupérer 50 % en cash, et nous prenons en charge les démarches liées à la liquidation de Lehman ». Une initiative qui vise à renforcer l'image de CNP Vita, et à lui permettre de maintenir ses ambitions sur un marché italien de la bancassurance-vie, où sa part de marché est passée de 2,8 % en 2005 à près de 7 % au premier semestre 2008.« Il s'agit aussi d'un signal d'engagement à long terme, comme en témoigne notre décision de prolonger le partenariat avec UniCredit de 3 ans, jusqu'en 2017 », note Xavier Larnaudie-Eiffel. Un signal qui s'évalue à 400 millions d'euros, mais dont l'impact dans les comptes de l'assureur français, inférieur à 100 millions d'euros, est déjà pris en compte dans ses prévisions pour 2008, lesquelles tablent sur un résultat opérationnel en croissance de 10 %.Bonne nouvelle pour les épargnants français, la pratique des contrats en unités de compte non diversifiés n'a jamais eu cours dans l'Hexagone, ce qui limite grandement leur exposition à la faillite d'un émetteur.BENJAMIN JULLIEN
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