Changement de registre hier sur les marchés pétroliers. Après s'être concentrés sur un scénario de déprime de la demande mondiale, les intervenants étaient hier à de toutes nouvelles préoccupations, celles des risques sur l'offre... Du coup, les cours du brut, en berne depuis plusieurs séances, ont connu un vif rebond. À New York, le pétrole brut s'est adjugé jusqu'à 5,9 dollars, à 68,59 dollars le baril. L'Agence internationale de l'énergie est à l'origine de ce revirement. Car si l'on en croit l'agence, dont une étude a été publiée hier en avant-première par le FT, la planète serait loin de manquer de pétrole, néanmoins la baisse de la production pourrait, faute d'investissements suffisants, être plus rapide que prévu. C'est-à-dire de l'ordre de 9,1 % par an d'ici à 2030. Autrement dit, l'AIE, qui prévoit une baisse de la demande, estime que la réduction de la production pourrait compenser. Une perspective que la pwublication des stocks de brut américains en hausse de 500.000 barils ? mais moins que le 1,6 million de barils attendus par les analystes ? n'a fait qu'exacerber. M. B.

latribune.fr

10 Nov 2008, 11:07

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