Les salariés angevins redoutent une fermeture de NEC

La menace pèse depuis plusieurs années déjà sur l'avenir de l'usine angevine du fabricant d'ordinateurs nippon. Aussi les annonces successives de 20.000 suppressions d'emplois dans le monde et de la convocation d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire pour le jeudi 5 février à Puteaux (Hauts-de-Seine) font craindre le pire aux salariés. Au siège parisien de NEC Computers SAS, la filiale française créée en 2005 à la suite de la vente de Packard Bell, la direction a indiqué « ne pas souhaiter s'exprimer » sur cet ordre du jour social. « Les salariés angevins ne se font guère d'illusions sur ce qu'on va leur annoncer », déclare un syndicaliste, « au mieux un plan social d'envergure, au pire la fermeture de l'usine ». Au total, NEC emploie encore près de 500 personnes dans l'Hexagone réparties entre Puteaux (120 salariés) et Angers (366 salariés). La vente de Packard Bell à l'américain John Hu puis au taïwanais Acer a permis à NEC CI de se séparer du site angevin voisin et de ses 380 salariés. Mais Packard Bell aussi est mal en point puisqu'il a annoncé début janvier la suppression de 250 postes à Angers, soit 100 de plus que ce qui avait été prévu en juillet dernier. baisse des prixProgressivement, les usines d'Angers de NEC et de Packard Bell dédiées à l'assemblage de PC ont été dépecées de leurs activités au profit des pays où les coûts de la main-d'?uvre sont meilleur marché, notamment en Europe de l'Est. La baisse des prix des matériels informatiques au cours des derniers mois rendant les produits « made in France » toujours moins compétitifs aurait encore accentué cette tendance. Déjà, de sources syndicales, NEC Computers SAS avait sorti pour son exercice clos au 31 mars 2008 un chiffre d'affaires de 265 millions d'euros, en très fort repli par rapport aux 350 millions d'euros des années précédentes. Les choses se sont récemment accélérées. La production à Angers aurait été réduite de moitié depuis le début de l'année avec 900 ordinateurs assemblés par jour, contre une moyenne de 2.000 en 2008. « Même les dirigeants semblent résignés, poursuit le syndicaliste, la pression est beaucoup moins forte depuis le début de l'année. »Fabienne Proux, à Nantesles activité du groupe japonais ont été déplacées à l'étranger.
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