Le nerf de la guerre des éditeurs

chronique de la volatilitéPlus que jamais en 2009, la défense des marges bénéficiaires passe par une forte maîtrise des coûts. Au point de compenser, pour les meilleurs, un net ralentissement des ventes. Et les SSII et les éditeurs de logiciels n'échappent pas à la règle comme en témoignent les résultats publiés au quatrième trimestre par les leaders du secteur, IBM, SAP et Dassault Systèmes. IBM a ainsi agréablement surpris les investisseurs en publiant un résultat 9 % supérieur aux attentes du consensus alors que ses ventes s'établissaient, elles, 4 % en deçà des prévisions. En Europe, SAP a certes accusé une baisse de ses ventes de 6 % (hors effets de change), mais cette contre-performance a été plus que compensée par les réductions de coûts, permettant à l'excédent brut d'exploitation 2008 de s'envoler de 22 %. Et cette efficacité opérationnelle justifie la forte décote de volatilité implicite dont bénéficie le leader mondial des logiciels d'ERP par rapport aux autres valeurs technologiques?: 38 % sur les options de couverture à trois mois contre plus de 50 % en moyenne. Contrairement aux actions européennes, l'éditeur allemand enregistre une volatilité implicite inférieure à sa moyenne historique de sa longue période. Il faut dire que SAP se singularise des autres valeurs par un comportement relativement stable entre chaque période de publication. En contrepartie de ce statut défensif, l'action SAP se négocie à 13,5 fois ses résultats attendus en 2009 et avec une prime de 14 % par rapport à Oracle et à la moyenne du secteur. De son côté, le français Dassault Systèmes a, lui, déçu le marché en ratant de 17 % les prévisions des analystes parce qu'il a trop tardé à couper ses coûts. Mais il réalise heureusement plus de la moitié de son activité sur des activités récurrentes comme les contrats de maintenance et de location de licences, davantage encore que chez l'allemand (40 % du total).SAP se singularise des autres valeurs par un comportement relativement stable entre chaque période de publication. Par Laurent Roussel, directeur général adjoint de la recherche chez Exane Derivatives.
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