Les industriels de l'armement demandent à l'Assemblée des décisions rapides

Après le patron de Thomson-CSF, Marcel Roulet, et celui d'Aerospatiale, Yves Michot, la semaine dernière, Serge Tchuruk, PDG d'Alcatel Alsthom, candidat à la reprise de CSF, a souligné hier devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale la nécessité d'une « décision rapide » sur cette éventuelle privatisation. Mais il a averti qu'« Alcatel est une entreprise privée et n'entrera dans un schéma que s'il est en ligne avec notre fonctionnement d'entreprise privée ». Le patron de Matra Hautes Technologies (groupe Lagardère), rival d'Alcatel pour Thomson, souhaite également que le nouveau gouvernement « définisse et mette en oeuvre d'ci la fin de l'année une politique claire » pour restructurer l'industrie de défense française dans le cadre d'alliances européennes. Mais pour lui, « la question du statut ou de la structure capitalistique est secondaire. C'est le projet industriel qui doit être le moteur des restructurations ». Quant à Serge Dassault, il souligne que son souhait d'une fusion avec Aerospatiale s'entend « exclusivement dans le cadre d'une privatisation du nouvel ensemble. Une golden share est suffisante pour assurer à l'Etat le contrôle sur les décisions stratégiques » des industries de défense, comme en Grande-Bretagne et en Allemagne. Les députés ont aussi entendu hier soir le président de Dasa Daimler Benz Aerospace, Manfred Bischoff - qui ne fait pas de la privatisation d'Aerospatiale un préalable pour la création commune d'une société Airbus - et le directeur général de British Aerospace, John Weston qui a plaidé pour la création d'un socle européen de défense comprenant la France... avec des entreprises privatisées n
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