Le logiciel, objet de toutes les concurrences

La maîtrise des informations sur la prescription médicale constitue un enjeu décisif pour tous les acteurs du système de santé. La Cnam veut enfin savoir ce que lui coûtent les différentes pathologies. Les médecins veulent protéger avant tout leur liberté de prescription. L'industrie pharmaceutique a besoin d'un outil d'aide au marketing. Enfin les officines et les grossistes répartiteurs veulent jouer un rôle plus actif dans la chaîne du médicament. Le point sensible réside moins dans le réseau et le matériel que dans les logiciels et c'est bien autour d'eux que se cristallise la concurrence. Un certain nombre de projets existent à des stades d'avancement variés, qui associent le plus souvent plusieurs partenaires. En liaison avec le système Sesam Vital, le projet Siamuc associant la CSMF, Gemplus et Arthur Andersen qui se veut oecuménique, devrait bénéficier de la relance par la Cnam de son projet. De son côté, la Cegedim, qui gère l'informatique du Gers (statistiques de la répartition pharmaceutique) et le retour informatique de la visite médicale ainsi que différents panels de produits (notamment sur le comportement des médecins par rapport aux produits de prescription), dispose d'une bonne expérience. Elle propose le système Heracles, testé gratuitement avec deux cents médecins. Il permet un stockage des données puis leur rétrocession pendant la nuit, mais il n'est pas orienté vers la prescription. Le projet Medsyn, quant à lui, est lié au syndicat médical MG France. Le Crédit Lyonnais y est également impliqué. Il a été testé aujourd'hui avec une vingtaine de médecins. Il faut aussi mentionner le projet Pharmastat qui réunit la société américaine de statistiques pharmaceutiques Walsh et les pharmaciens d'officines. Après le refus de la Cnil d'accorder son feu vert à la première version du projet, une seconde version a été établie qui ne permet plus d'identifier les officines et les médecins. Enfin, Cider Santé a passé en 1995 un accord avec l'américain Medco (filiale du laboratoire américain Merck) dans le but de développer et de proposer aux médecins des logiciels d'aide à la prescription et au diagnostic, bénéficiant des bases de données constituées par Medco outre-Atlantique et de son savoir-faire. CATHERINE DUCRUET
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