Lilly veut rester célibataire

l'américain Eli Lilly ne croit pas au mariage. Son PDG, Sidney Taurel, l'estime peu créateur de valeur pour les actionnaires, les salariés et les patients. De passage à Paris pour célébrer les 130 ans du laboratoire, le patron de Lilly a même vanté les vertus du célibat, à condition que celui-ci repose sur " l'innovation et le partenariat ". Le laboratoire a ainsi investi 3 milliards de dollars en 2005 en recherche et développement, représentant 20,7 % de son chiffre d'affaires. " C'est le pourcentage le plus élevé dans le secteur ", a-t-il insisté, en soulignant la productivité de sa recherche. Avec neuf nouveaux médicaments lancés ces trois dernières années (comme Forsteo contre l'ostéoporose) et ceux bientôt commercialisés, Eli Lilly aura commercialisé " quatorze molécules d'ici à 2010 ", promet Sidney Taurel.Pour s'adapter à un environnement difficile, le groupe d'Indianapolis a toutefois consenti quelques aménagements à sa vie en solo. Afin de délivrer le bon médicament au bon malade au bon moment mais aussi contribuer à la réduction des dépenses d'assurance-maladie, Lilly a engagé une politique active de partenariats. Au total, l'entreprise a noué plus de 140 alliances pour fournir des thérapies ciblées et diminuer ses coûts.Productivité. A travers la démarche d'amélioration de sa productivité dite Six Sigma, Lilly veut en effet ramener de 1,2 milliard à 800 millions de dollars le coût de développement d'une nouvelle molécule. Appliquée à l'ensemble du groupe (production, recherche), Six Sigma devrait rapporter 250 millions de dollars en 2006 et 500 millions en 2007. Car les charges fixes pèsent plus lourd dans le revenu d'un célibataire que dans celui d'un couple. Ce sont les limites du modèle.P. Mo.
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