Onduline veut doubler de taille dans les cinq ans

Trente-trois ans passés au sein d'Onduline n'ont en rien émoussé l'enthousiasme de Jean-Louis Roques , le président du conseil de surveillance de ce groupe aux 330 millions d'euros de chiffre d'affaires spécialisé dans la fabrication de toitures légères. Dopé par deux années de franche euphorie, qui ont vu ses ventes augmenter au-delà de ses espérances (+ 20 % chaque année alors que son marché de référence ne progressait que de 2 %), le gendre du fondateur est bien déterminé à poursuivre sur sa lancée : cette année encore, il anticipe une hausse comprise entre 10 et 20 %. Une simple étape, car " notre objectif est de doubler de taille en cinq ans ! " , lance-t-il. Une stratégie offensive qui impliquera nécessairement des opérations de croissance externe, tant en France qu'à l'étranger.De fait, l'internationalisation n'est pas un vain mot pour ce groupe, qui déjà réalise 80 % de ses ventes à l'étranger, via 30 filiales et 20 bureaux commerciaux. Son produit phare, l'Onduline, une plaque ondulée fabriquée à partir de fibres de cellulose et de bitume, est aujourd'hui numéro un mondial en matière de toitures légères. Rlle représente à elle seule 60 % de ses ventes.Ses 11 usines (9 d'entre elles situées à l'étranger) tournant d'ailleurs à pleine capacité. Et le groupe en construit une nouvelle afin de satisfaire la demande croissante provenant de Russie et d'Ukraine. Basée à Nijni-Novgorod, à 400 km à l'est de Moscou, cette unité - inaugurée en mai prochain - aura nécessité un investissement de 20 millions d'euros. Ce sera la plus grosse usine du groupe avec une production de 15 millions, de mètres carrés de plaques de toiture Onduline par an.En Chine aussi, où le groupe compte déjà plusieurs réalisations, d'autres projets d'envergure sont dans les cartons. " D'une manière générale, l'avenir du groupe se jouera dans des zones de plus en plus éloignées, où nos produits ne sont pas encore connus : c'est le cas de l'Amérique latine et des pays du Sud-Est asiatique. L'idée est de reproduire là-bas ce que nous avons fait en Europe. Il y a encore beaucoup à faire dans le monde. L'Inde et l'Afrique sont d'ailleurs également en ligne de mire ", confie Jean-Louis Roques.INNOVATIONSAutre axe de développement : la diversification. Plusieurs nouveaux produits de toiture, comme par exemple le Bardoline (un bardeau verrier bitumé) ou Onduclair (des plaques translucides ou transparentes), sont venus, au fil des ans, enrichir son offre. Sa dernière innovation en date, lancée au dernier Batimat, c'est l'Onduvilla, une nouvelle tuile ondulée très légère et facile à poser, reproduisant l'aspect des tuiles traditionnelles à emboîtement. " Son succès a été immédiat ", se félicite le président du conseil de surveillance.Autant de caractéristiques qui ont séduit les investisseurs financiers lors du montage, en mars 2006, de son LMBO (rachat avec effet de levier). Suite à la vente des parts détenues par les actionnaires familiaux, ABN-Amro CF et Astorg sont effectivement entrés dans le capital aux côtés de Jean-Louis Roques et des 50 principaux managers. Dans la foulée, le groupe a changé son mode de management en créant un conseil de surveillance présidé donc par Jean-Louis Roques (également président du holding de contrôle, la Financière Ofic) et un directoire présidé par Albert Costi. De quoi continuer l'aventure en toute sérénité.Les trois points forts de la société1 - Une implantation mondiale. Onduline réalise 80 % de son chiffre d'affaires hors de France et compte 11 usines dans le monde, la dernière en date devant entrer en fonctionnement en mai. Avec une production annuelle de 15 millions de mètres carrés de toiture Onduline, elle fournira les marchés russe, balte, biélorusse et ukrainien, en pleine expansion.2 - La R&D. L'innovation a toujours été le moteur du groupe tant au niveau du design des produits que de la composition des matériaux ou de leur mode de fabrication. Sa dernière innovation (Onduvilla) a été très bien accueillie lors du dernier Batimat : il s'agit de tuiles ondulées faciles à poser, d'une " extrême légèreté ", ayant l'aspect des tuiles traditionnelles.3 - Un LMBO bien lancé : la cession en 2007 de CDL, une filiale non stratégique, et la vente du siège social historique, situé à Paris, ainsi que les excellents résultats obtenus l'année dernière, ont déjà permis de rembourser certaines dettes par anticipation.
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