Opérateurs et équipementiers doivent s'adapter au marché

Pour réussir en Afrique, les opérateurs et les équipementiers télécoms doivent avoir une approche technique et commerciale différente de celle déployée dans les pays industrialisés. Outre le lancement de téléphones low-cost, qui coûtent une vingtaine de dollars (chez Motorola, Vodafone...), il faut prendre en compte le manque d'infrastructures et les particularités climatiques. Ainsi, pour pallier à l'absence d'électricité dans les campagnes (indispensable pour recharger les portables), Motorola a conçu des kiosques équipés de panneaux solaires et de prises. Ces kiosques, qui sont également des points de vente de téléphone mobiles, ont été confiés aux femmes du village.Dans le domaine des services, Vodafone a, pour sa part, lancé M-Pesa, un système qui permet aux immigrés kényans vivant en Grande-Bretagne d'envoyer de l'argent dans leur pays d'origine. Le client va chez un revendeur agréé pour paramétrer sa carte SIM et déposer une certaine somme d'argent. Le bénéficiaire, informé par un SMS qui comporte un code secret, va retirer la somme chez son revendeur local, également agréée par l'opérateur. Expéditeur et destinaire devant bien sûr présenter une pièce d'identité.Chez France Télécom, les équipes du Technocentre ont tenté de pallier à l'illettrisme en travaillant sur le SMS vocal : l'utilisateur sélectionne un correspondant dans son répertoire, puis presse un bouton sur son téléphone pour enregistrer son message vocal. Ce dernier est ensuite encodé puis transmis par le réseau cellulaire de l'opérateur.PARI SUR LE WIMAXMais le grand chantier des opérateurs pour les années à venir concerne le développement du haut débit fixe et mobile. Si quelques expériences ont commencé autour des technologies Edge et 3G, les industriels misent surtout sur le Wimax pour amener l'Internet dans les pays africains. À l'état d'expérimentation en Europe, le Wimax est déjà en cours de déploiement en Afrique. Ainsi, après le Mali, France Télécom annonce qu'il ouvrira prochainement un réseau au Centrafrique.
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