France Télévisions lance son mégachantier

L'un des dossiers prioritaires au sein du groupe France Télévisions est aujourd'hui celui de l'avenir de la régie publicitaire, une fois privée de sa principale activité : la vente des espaces publicitaires de France 2, 3, 4, 5... Si la réduction drastique du périmètre est inévitable, quelles activités seront conservées ? Le parrainage pourrait être maintenu, a annoncé la ministre de la Culture. Mais la vente d'espaces publicitaires de la vingtaine de chaînes thématiques extérieures clientes de France Télévisions Publicité (FTP), des sites Internet du groupe, qui rapporte 35 à 40 millions d'euros par an, pourra-t-elle être conservée détachée de la commercialisation d'autres chaînes ? Dans les DOM-TOM ou en régions où RFO et de France 3 sont un des rares médias puissants, les acteurs économiques s'inquiètent déjà de leur disparition comme support publicitaire pour l'activité locale. Un régime spécifique devra-t-il être envisagé ? Tandis que le groupe liste les questions en suspens, la régie risque déjà de voir son activité 2008 impactée, certains annonceurs étant tentés de réserver une plus grande part de leurs investissements aux chaînes privées, pour préempter des espaces qui seront très demandés en 2009.Second chantier, le chiffrage effectif du besoin de financement. Outre les 830 millions d'euros de recettes publicitaires annuelles à remplacer (ou 750 si le parrainage est maintenu), toutes les chaînes sont invitées à affiner le calcul du coût de remplacement des six heures d'antenne quotidiennes occupées par la publicité. Si, sur la base des grilles actuelles, certaines émissions de plateaux peuvent être allongées ici, l'achat de nouveaux programmes sera nécessaire là... Un chiffrage à transmettre sans délais aux pouvoirs publics qui planchent sur une compensation par des taxes, qualifiée de bricolage par le député UMP Frédéric Lefebvre, interrogé hier dans Le Figaro. Par ailleurs, les ressources propres que le groupe sera capable de dégager dépendent d'une autre réforme à l'étude, celle des obligations d'investissement des chaînes dans la production. Si les chaînes récupéraient une plus grande partie de la propriété des programmes qu'elles commandent à des producteurs, leurs recettes sur des exploitations postérieures à la diffusion (vidéo à la demande, DVD...) en seraient améliorées." FAIRE UNE TELEVISION POPULAIRE DE QUALITE"Enfin, dans la réflexion sur le cahier des charges, rebaptisé contrat de service public, menée avec le ministère de la Culture, le groupe public veut être force de proposition. Christophe Tardieu, directeur adjoint au cabinet de Christine Albanel, est formel sur un point : " Des objectifs d'audience ambitieux figureront dans le document. France Télévisions a vocation à faire une télévision populaire de qualité. "
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