T-Systems se recentre et s'impose une cure sévère

Le nouveau patron de T-Systems, Reinhard Clemens, ne perd pas de temps. Deux mois après avoir pris les rennes de la filiale chargée de la gestion des clients commerciaux de Deutsche Telekom, il vient d'annoncer une cure radicale pour la remettre sur la voie de la croissance et d'une rentabilité adéquate. " Nous avons une carte à jouer en nous positionnant comme acteur européen pour le marché des technologies d'information et télécoms ", a-t-il indiqué la semaine dernière, définissant quatre chantiers prioritaires. Il veut d'abord simplifier le groupe et concentrer ses structures.PLUSIEURS MILLIERS D'EMPLOIS SUR LA SELLETTETrop lourde et trop complexe, l'organisation va subir un électrochoc qui passera forcément par la suppression de plusieurs milliers d'emplois, et pas seulement en Allemagne. L'ancien patron des activités allemandes d'EDS veut notamment limiter les filiales étrangères aux seuls marchés européens où T-Systems peut atteindre au moins la cinquième place.En France, où sont employés 2.000 salariés, une autre organisation sera déployée. " Le marché français est important pour nous mais nous avons besoin d'un autre modèle pour y renforcer notre position ", a-t-il indiqué, jugeant important le soutien d'un partenaire français dans nombre de projets. Son programme de relance passe également par une concentration sur les gros contrats d'outsourcing (externalisation) et par un développement de sa position dans l'automobile où il veut passer de la troisième place en Europe à celle de leader.Dernier point clé de sa stratégie : trouver une solution pour sa division d'intégration de systèmes (13.000 salariés dont 8.000 en Allemagne). " Ce n'est plus en Allemagne qu'on développe les programmes, mais en Inde ", a-t-il indiqué, laissant entendre que son futur partenaire serait indien. Il ne voit pas l'intérêt d'une sociétécommune et semble privilégier une cession accompagnée d'un contratexclusif de fourniture de services. Un modèle en négociation actuellement, notamment avec Tata Consultancy Services. La décision définitivedoit être prise lors du conseil desurveillance de l'opérateur prévu le 27 février.
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