À peine nommé à la présidence de la SNCF, Guillaume Pepy a reçu dès jeudi, du président de la République une feuille de route axée sur cinq points clés. Cette initiative élyséenne constitue une première. Mais elle n'a suscité " aucun commentaire " au siège de l'entreprise publique. Guillaume Pepy, habituellement communicant, a décidé d'attendre le 19 mars, c'est-à-dire la date de la présentation des résultats 2007 de la SNCF, pour s'exprimer.Dans sa lettre de mission, le président de la République demande à Guillaume Pepy de lui présenter un plan stratégique " avant l'été 2008 ". Sans attendre le résultat de ses réflexions, il fixe cinq étapes incontournables.Premièrement, Guillaume Pepy doit faire de la SNCF un leader du fret ferroviaire, activité structurellement déficitaire.La deuxième ambition est plus inédite puisque le chef de l'État réclame une amélioration de la qualité des transports régionaux en faisant " des déplacements ferroviaires quotidiens un nouveau modèle de service public ". Un objectif qui concerne également le RER, précise la lettre adressée à la SNCF.MIEUX EXPORTER SON SAVOIR-FAIRELe président demande également au responsable de la SNCF " d'accélérer le développement du TGV en France, comme l'a prévu le Grenelle de l'environnement, et en Europe, où la concurrence s'ouvre en 2010 ". De plus, il est demandé à l'entreprise publique de mieux exporter son savoir-faire car " notre pays peut être le leader mondial du ferroviaire ", estime le chef du gouvernement.Ce dernier prône également une " simplification des relations " avec l'entreprise publique Réseau Ferré de France, le gestionnaire des infrastructures ferroviaires, dans un souci de " modernisation " et de " rénovation " du réseau.Enfin, sur le terrain social, Nicolas Sarkozy reste plus évasif et réclame la négociation des " éléments clés d'un pacte de modernisation sociale avec les personnels et leurs organisations sociales ".

latribune.fr

26 Sept 2008, 4:39

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