"Le Parisien" lance un supplément économie

Arrivé il y a neuf mois au Parisien, Jean Hornain, le directeur général du groupe de presse, commence à imprimer son style, avec une antienne : "Donner plus et mieux à nos lecteurs, et, dans la mesure du possible, pour le même prix." C'est dans cet esprit qu'est lancé aujourd'hui un supplément hebdomadaire, "Le Parisien Économie", fourni gratuitement avec le Parisien et encarté dans sa déclinaison nationale, Aujourd'hui en France. "Nous remarquons depuis des années un intérêt croissant de nos lecteurs pour l'économie, et lorsque nous faisons une manchette sur l'économie, on vend bien", constate Christian de Villeneuve, le directeur des rédactions.Cet hebdomadaire d'une cinquantaine de pages qui hébergera les offres d'emplois et des petites annonces comprendra vingt pages rédactionnelles organisées autour de trois thèmes : "votre entreprise", "votre argent", "votre emploi". Dès le premier jour, il sera diffusé à plus de 500.000 exemplaires (350.000 avec le Parisien et plus de 150.000 avec Aujourd'hui en France), touchant ainsi plus de deux millions de lecteurs.Aucun objectif de gain de diffusion n'est affiché, car "cela va prendre du temps de s'installer sur ce thème", reconnaît Christian de Villeneuve. Mais, Jean Hornain affiche son optimisme sur la capacité du groupe à tirer le journal vers le haut. Pour lui, l'objectif numéro un reste l'augmentation de la diffusion grâce à l'enrichissement du contenu, et non pas l'augmentation du chiffre d'affaires par numéro, en vendant des "plus produits" (DVD, livres, etc.). Cela n'empêche pas le groupe Amaury de vouloir tirer parti de la notoriété de la marque Parisien. Une encyclopédie sur les trésors de l'Île-de-France sera ainsi lancée en kiosque dans deux semaines, mais sans être vendue avec le quotidien dont elle portera le nom.Diffusion stable. Au-delà, le Parisien prépare pour le début 2006 un toilettage de sa maquette, inchangée depuis cinq ans. Dans un marché de la presse quotidienne en baisse de 7 % depuis le début de l'année, le Parisien voit sa diffusion s'éroder de 2 % tandis que celle d'Aujourd'hui en France progresse de 2 %. Ce qui fait dire à Jean Hornain que la diffusion de l'ensemble sera stable sur l'année. Autre chantier en cours, mais sur lequel le groupe reste muet, la réflexion sur la SDVP. Cette société de distribution que le journal a mise sur pied pour s'affranchir du système coopératif des NMPP serait responsable d'une bonne partie des pertes du journal.J.-B. J.
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