WebzineMaker fait sa révolution

Sébastien Simoni, l'un des créateurs de WebzineMaker, se souvient d'une époque, pas si lointaine, où l'édition sur le Net était un luxe : "Il y a cinq ans à peine, il fallait compter six mois et 40.000 euros pour créer un portail d'information ou un journal en ligne !" Alors, en 2001, quatre jeunes Ajacciens passionnés d'informatique décident de faciliter l'accès à ces nouveaux moyens d'expression en éditant des logiciels de gestion de contenu simplifiés et abordables. Pour cela, ils industrialisent le processus de création, proposant un nombre restreint de modèles déclinables à volonté. Et, principale nouveauté, le logiciel n'est plus installé sur son ordinateur mais disponible sur Internet, immédiatement.Notoriété inimaginable. Démocratiser l'édition en ligne, l'idée de WebzineMaker, à l'époque, est révolutionnaire. En Europe, la société est la première à offrir de telles prestations. "Cette innovation nous a apporté une notoriété inimaginable pour une société basée en Corse", se réjouit l'un des informaticiens. Très vite, la clientèle dépasse le cercle des utilisateurs individuels. Elle compte aujourd'hui des éditeurs, journaux et magazines, mais aussi quelques grandes sociétés comme PPR, Axa, Unilog ou Veolia Water qui leur confient leur site de presse ou leur réseau d'informations Internet. En tout, plus de 500 clients, dans l'espace francophone, au Canada, en Afrique et même au Japon, pour plusieurs dizaines de millions de pages vues par mois. La société, qui a débuté avec un modeste capital de 8.400 euros, affiche en 2005 un chiffre d'affaires de 270.000 euros, et des bénéfices de près de 50.000 euros.Et pourtant les locaux de WebzineMaker se trouvent toujours en Corse, dans une ruelle de la vieille ville qui surplombe le golfe d'Ajaccio. Loin des grands centres urbains où s'installent généralement les sociétés d'informatique. "On gère tous nos clients d'ici. Grâce au Net, l'insularité n'est plus un frein", affirme Sébastien Simoni. Au contraire : les six salariés de WebzineMaker ont été recrutés à l'université de Corte, distante de quelques dizaines de kilomètres à peine. Des informaticiens très spécialisés qui auraient pu aspirer à des salaires plus élevés à Paris ou à l'étranger... "Mais pouvoir travailler dans un domaine pointu, pour des clients du monde entier, sans quitter la Corse, c'est tellement rare qu'on a sauté sur l'occasion", sourit l'un d'eux.Yves Chilini, à Ajaccio
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