Spad veut croître vite dans le logiciel décisionnel

Les logiciels décisionnels, dits de "business intelligence" (BI), fournissent les indicateurs et les informations qui aident les dirigeants à prendre les bonnes décisions. Encore faut-il que les données de base soient pertinentes, autrement dit actualisées et fiables. "Or les entreprises sont nombreuses aujourd'hui à utiliser les données issues de leurs logiciels sans en vérifier la qualité ou l'actualité", constate Xavier Dugast, PDG de Spad. C'est sur ce métier du contrôle de la qualité des données qu'il a créé la société Test and Go en 2004. Puis il a rencontré Decisia, l'éditeur des logiciels Spad pour l'analyse de données et les statistiques. "Decisia était très centrée sur le développement et pas assez sur le commercial", précise Xavier Dugast, qui décide alors de racheter Decisia.Convivialité des outils. La fusion des deux entités en 2005 a donné naissance à Spad, spécialiste du décisionnel analytique. La conjugaison des offres en contrôle de la qualité et en analyse des données dote le nouvel éditeur d'une gamme complète pour le décisionnel, basée sur le datamining, c'est-à-dire sur l'analyse et la mise en relation de données. "C'est la dernière brique de la chaîne de traitement des données après les "ERP" et la "BI"", explique Xavier Dugast.Ces applications intéressent tout particulièrement les services marketing et commerciaux des entreprises qui ont beaucoup de clients, veulent les garder et en conquérir de nouveaux. Les banques, les opérateurs de téléphonie, les compagnies d'assurances figurent parmi les 1.500 clients de Spad en France, dont une trentaine d'entreprises du CAC 40. Face à ses concurrents, qui sont sensiblement plus gros que lui, l'éditeur mise sur la convivialité de ses outils, particulièrement intuitifs et qui ne nécessitent pas d'apprentissage spécifique.En 2005, Spad a réalisé un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros avec un effectif de 30 personnes. Ses prévisions pour 2006 sont ambitieuses : la société prévoit de réaliser 5 millions d'euros dont 10 % à l'export. "Nous devons grandir pour atteindre une taille critique, affirme Xavier Dugast. Pour cela, nous ferons des acquisitions dans des métiers connexes, qui ajouteront des briques à notre offre." Détenue aujourd'hui à 80 % par les fondateurs (Xavier Dugast et François Abella) et à 20 % par le personnel, Spad envisage de laisser entrer des investisseurs à son capital afin d'accélérer son développement.Sophy Caulie
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