On sait que les périphériques de rémunération (épargne salariale, retraite, mutuelles santé...) sont un facteur important pour attirer et retenir les salariés, notamment les meilleurs. C'est d'ailleurs ce que confirment à 58 % les dirigeants américains interrogés par McKinsey. Mais c'est aussi un moyen de responsabiliser les salariés (30 %).Toutefois les dirigeants n'ont pas toujours la meilleure vision de ce qu'en attendent leurs salariés. 45% répondent en effet qu'ils n'ont pas une bonne connaissance de leurs préférences, alors que seuls 13 % déclarent très bien les connaître et 44 % bien les connaître. Il y a donc un risque important de pertes d'efficacité entre les systèmes mis en place par rapport aux attentes des salariés.Performance. De plus, 60 % des dirigeants déclarent que leur entreprise ne mesure pas la performance des dispositifs par rapport aux objectifs fixés. C'est en quelque sorte comme si les entreprises qui pensent connaître les attentes et préférences de leurs salariés estimaient du coup recevoir un retour sur investissement suffisant. Ainsi 45 % répondent qu'elles ne font pas de mesure, et qu'elles ne l'ont même pas envisagé, contre 31 % qui n'en font pas mais où la question a été envisagée. Seuls 16 % ont adopté un tel processus de mesure, alors que 2 % se sont posé la question mais l'ont rejetée. Pour mieux équilibrer le coût et la valeur de ces périphériques de rémunération, plusieurs entreprises envisagent de faire évoluer leur mode de distribution. Notamment en responsabilisant davantage les bénéficiaires, par exemple en matière de protection santé (pour 74 % des répondants),qui représente un poste toujours plus important de dépenses avec les retraites. Une approche de consommateurs de services de santé qui ferait place à une approche de simples bénéficiaires.E. L.

latribune.fr

26 Sept 2008, 6:48

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