RM + L'idée d'un « mariage à trois » pousse LVMH à la hausse

« Coup de maître », « superbe défense », « stratégie audacieuse »... Les professionnels de la Bourse de Paris ne tarissaient pas d'éloges, er, suite à l'amorce de discussions sur la proposition de Bernard Arnault, le président de LVMH (actionnaire de La Tribune), de regrouper les vins et spiritueux de Moët Hennessy avec ceux de Guinness et Grand Metropolitan dans une nouvelle entité cotée. Tony Greener et George Bull, les deux patrons des groupes britanniques qui ont annoncé la fusion de leurs sociétés en mai, ont fait mercredi le voyage à Paris afin d'écouter la proposition du patron de LVMH. Ce dernier s'est toujours opposé à leur rapprochement qui aurait affaibli sa position dans le nouvel ensemble et réduit à néant son rêve de devenir, lui-même, le numéro un mondial des vins et spiritueux. Nouveau record en clôture. Afin de faire entendre sa voix, Bernard Arnault, qui détient 14,2 % de Guinness, n'avait pas hésité à débourser quelque 8 milliards de francs pour ramasser 6,7 % de GrandMet en Bourse. Résultat, le titre LVMH a touché un nouveau record de clôture, hier, en terminant en hausse de 3,7 % à 1.638 francs alors que 297.000 pièces ont changé de mains. Si les groupes britanniques acceptaient le mariage à trois, le nouveau groupe pèserait quelque 75 milliards de francs de chiffre d'affaires et LVMH en posséderait, jugent les analystes, entre 30 % et 35 % compte tenu du poids de Moët Hennessy et des participations dans Guinness et GrandMet. L'opération se solderait par une scission entre les activités vins et spiritueux et celles des bagages et parfums. « Cela impliquerait une nette augmentation du rapport cours-bénéfice de la partie bagages et parfums qui retrouverait les niveaux du luxe pur comme Hermès, ou encore de L'Oréal qui se paie actuellement 38 fois les bénéfices 1997 alors que LVMH ne se situe qu'à 26 », estime la société de Bourse Meeschaert Rousselle. Certains analystes conseillent toutefois aux actionnaires qui peuvent désormais engranger une belle plus-value sur l'action LVMH de la réaliser, quitte à réinvestir une partie de leurs gains dans les nouvelles entités nées du mariage. Pierrick Pédel
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