Mercredi, jour des records pétroliers

Pour qui s'intéresse au pétrole, mercredi rime avec stocks américains... et avec records. De fait, le baril a dépassé hier en séance pour la première fois de son histoire les 144 dollars à New York et à Londres (avant de terminer un peu en dessous). Les Cassandre le voient monter à 200 dollars, 300 dollars, en attendant mieux, la surenchère en la matière vous assurant un quart d'heure de célébrité.Le mercredi en effet, le rapport hebdomadaire publié par l'Agence américaine d'information sur l'énergie sur l'état des stocks commerciaux américains fait partie de la batterie d'indicateurs à ne pas rater. Troisième pays producteur de la planète, mais surtout de loin le plus glouton, un déstockage trop brutal y est un prétexte à une nouvelle envolée des cours sur les marchés. Hier, ceux de brut ont fondu de 1,98 million de barils pour tomber à 299,8 millions de barils, alors que le consensus des avis des analystes recueillis par Bloomberg tablait sur une reconstitution de l'ordre de 500.000 barils.L'explication du déstockage se trouve en partie dans l'activité des raffineries qui ont transformé le brut en essence et autres produits. Ainsi, les stocks d'essence ont grossi de 2,1 millions de barils pour atteindre 210,9 millions de barils tandis que ceux de produits distillés (qui comprennent le mazout et le diesel) augmentaient de 1,3 million de barils, à 120,7 millions de barils. Cela n'a pas empêché les prix de l'essence et du mazout de s'apprécier à New York de respectivement 0,05 % et 2,88 %, après que les opérateurs eurent pris connaissance des chiffres.Les nouveaux pics historiques atteints hier par les cours du brut, également sur fond de chute du dollar et de tensions avec l'Iran, se sont faits pratiquement dans l'indifférence générale, la répétition des records concourant à une certaine lassitude du public. Et puis l'Agence internationale de l'énergie a prévu hier des difficultés pour l'offre à répondre à la demande pétrolière de la planète dans les prochaines années. Dans ces conditions, que doit faire le scrutateur du marché pétrolier ? Attendre mercredi prochain !
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