Natixis ouvre la voie à une évolution de sa direction

cite>Natixis accueille ce lundi le nouveau patron de sa banque d'investissement, De Doan Tran, qui succède à Jean-Marc Moriani. Il aurait dû rejoindre Natixis plus tôt, mais son ancien employeur, la Société Généralecute; Générale, ne voulait pas le laisser partir avant mai. Le litige a été directement traité par le directeur général de Natixis, Laurent Mignon, et le responsable de la banque d'investissement de la SocGen, Michel Péretié. Car l'arrivée de De Doan Tran est capitale pour Natixis. Il va notamment diriger les activités de marché, qui ont certes fait perdre 4,5 milliards d'euros à la banque en deux ans, mais sur lesquelles repose l'espoir d'une croissance sensible des bénéfices. Peu connu, il devra faire ses preuves. Beaucoup de banquiers s'interrogent sur ses compétences dans les activités de marché alors que, jusqu'à présent il était chargé du suivi de clients et de financements structurés. Basé en Asie ces trois dernières années pour la Générale, il a mission de développer la présence de Natixis dans cette région.questions logiquesSa venue suscitera-t-elle des départs ? « Les adjoints de Jean-Marc Moriani, qui n'ont pas été choisis pour sa succession, se posent logiquement des questions », explique une source proche. Parmi eux, Marc Breillout semble le plus concerné. L'an passé, lors de l'arrivée de Laurent Mignon à la tête de Natixis, il avait proposé sa candidature pour diriger la banque d'investissement. Mais le patron de Natixis en a décidé autrement. Désormais, Marc Breillout est sous la responsabilité de De Doan Tran, alors que leurs positions étaient inversées lorsque les deux hommes étaient à la Société Généralecute; Générale, il y a quatre ans. En réalité, tous les proches de Jean-Marc Moriani peuvent s'interroger sur leur avenir. En premier lieu, la directrice des ressources humaines, Ewa Brandt. Le patron de Natixis a lancé il y a quelques mois un vaste projet d'évaluation et de fixations d'objectifs des cadres dont elle n'est pas responsable. Plusieurs sources rapportent que ses relations avec Laurent Mignon sont mauvaises... Enfin, le directeur financier, Luc-Emmanuel Auberger, arrivé en juin dernier, peine à convaincre. Les avis d'investisseurs lors de tournées à l'automne auraient été mauvais. Même la commission bancaire aurait émis des critiques à son égard. Matthieu Pechberty
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