Conseil d'administration historique chez Carrefour

cite>Carrefour, qui tient ce mardi un conseil d'administration, ne rendra public ses décisions que jeudi, lors de la présentation des résultats 2010 du distributeur aux 101 milliards d'euros de chiffre d'affaires détaillés par le directeur général, Lars Olofsson. « Il n'y aucun suspense sur les résultats proprement dits », observe Nicolas Champ, analyste chez Nomura. Après avoir signé deux avertissements sur résultats fin 2010, Carrefour a pris toutes les précautions le 13 janvier en publiant son chiffre d'affaires annuel. À la virgule près, il a précisé que son résultat opérationnel avant éléments non-courants serait en hausse de 11 %, à 3,025 milliards d'euros hors éléments exceptionnels.Dès lors, le suspens réside ailleurs. Jeudi, son directeur général, Lars Olofsson, doit surtout préciser comment Carrefour mènera sa « stratégie d'optimisation de sa performance et de valorisation de ses actifs ». Fin janvier, suite à la parution de fuites dans plusieurs journaux et à la demande de l'Autorité des marchés financiers, Carrefour a confirmé avoir des « projets pouvant mener à une mise sur le marché de certains de ces actifs ». Les actionnaires de référence de Carrefour, Groupe Arnault et Colony Capital, manoeuvrent pour relancer le titre et s'accorder des distributions exceptionnelles de dividendes.« 4 euros par action »Cette année, le groupe veut introduire en Bourse une part minoritaire du capital de Carrefour Property, sa société foncière dont les actifs sont évalués à 11 milliards d'euros. Dès 2007, les actionnaires de Carrefour avaient envisagé un tel projet mais se sont heurtés au veto de José Luis Duran, ancien directeur général, avant de se raviser en pleine crise financière et de prendre contact avec des investisseurs privés institutionnels pour leur céder des parts. Ce projet revient par la grande porte en 2011. « La cotation de 25 % du capital peut rapporter 4 euros par action », estime Nicolas Champ.Carrefour pourrait aussi coter Ed-Dia, son enseigne de hard discount exploitée sur 6.673 magasins dans neuf pays. Cette dernière est évaluée à 4 milliards d'euros. La banque BNP-Paribas, dont Amaury de Sèze, président du conseil d'administration de Carrefour, est issu, et pour laquelle travaille l'administrateur Jean-Laurent Bonnafé en tant que directeur général délégué, conseille le conseil d'administration dans ces projets.
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