Vers une consolidation de la gestion d'actifs en France ?

Dans un environnement très concurrentiel, les banques, les assureurs et les sociétés de gestion indépendantes présentes en France continuent de se restructurer. Mais après des mouvements de grande ampleur ces dernières années, la consolidation se poursuit par petites touches. Cet automne, c'est le mariage entre deux acteurs complémentaires et à la philosophie similaire qui était ainsi annoncé : Financière de Champlain, pionnière dans les investissements responsables et environnementaux, a été reprise par Ecofi Investissements, la filiale du Crédit Coopératif spécialiste du développement durable. Dans la foulée, la nouvelle société de gestion de taille intermédiaire UFG-LFP (35 milliards d'euros d'actifs), poursuivait elle aussi son développement et annonçait la reprise de Cholet Dupont afin de renforcer son offre pour une clientèle fortunée. UFG-LFP, spécialisée dans la gestion thématique, est née à l'été 2009 du regroupement de l'UFG (lauréat de Victoires gamme spécialisée obligations en 2009) et de LFP sous la houlette du Crédit Mutuel Nord Europe, d'actionnaires salariés et d'autres institutionnels. « Comme il n'existe pas de barrières à l'entrée, contrairement au monde de la banque, beaucoup de sociétés de gestion peuvent se créer », souligne Paul-Henri de La Porte du Theil, le président de l'AFG. Résultat, le nombre de sociétés de gestion a continué de croître l'an dernier, avec 25 créations nettes, portant le total à 592 sociétés. Quant à une véritable consolidation : « Cela fait des années qu'on en parle, mais on ne voit pas réellement le phénomène se produire », indique-t-il. Les récents grands mouvements ont été d'origines diverses. Côté bancaire, BNP Paribas a absorbé Fortis, ce qui a entraîné la fusion des sociétés de gestion correspondantes. Côté gestion d'actifs, le Crédit Agricolegricole et la Société Généralecute; Générale se sont regroupés dans Amundi. « On voit qu'il n'existe pas de modèle dominant pour les regroupements », commente Paul-Henri de La Porte du Theil. « Il en est de même pour les petites sociétés de gestion où les opportunités restent très ouvertes », poursuit-il. Des sociétés entrepreneuriales comme Carmignac, qui poursuit sa pénétration à l'étranger avec la Grande-Bretagne cette année, ou Oddo, qui confirme son expansion avec la reprise de Banque Robeco et Banque d'Orsay l'an dernier, illustrent cette forte capacité de croissance. F. P.
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