« La France représente plus de 8 % des profits du groupe »

Les résultats du groupe HSBC ont été inférieurs aux attentes des marchés. Qu'en est-il pour la France ?Le bilan est plus que positif puisque nous avons enregistré un bond de 82 % de notre bénéfice comptable, à 548 millions d'euros. Cette performance aurait été bien meilleure si la réévaluation de la valeur de notre dette n'avait pas pesé sur nos résultats. Si l'on retranche cet élément, notre résultat net est de 769 millions d'euros, ce qui représente plus de 8 % des bénéfices enregistrés par le groupe. Cette bonne performance en France a reposé sur une croissance forte de nos revenus (+ 16 %), qui a largement dépassé celle de nos charges (+ 2 %). Aussi, notre coût du risque, à l'inverse de ce qui a été observé au niveau du groupe, a été plutôt faible, puisqu'il n'a représenté en 2009 que 0,5 % de nos encours de crédit, soit 178 millions d'euros.Les activités de marché ont-elles été, en France aussi, la principale source de bénéfice ?La Banque de financement et d'investissement a joué un rôle moteur. Elle représente plus de 80 % de nos profits en France. Nous avons notamment profité du dynamisme du marché des capitaux. Nos résultats en banque privée sont, en revanche, plus modestes : 2 millions d'euros de bénéfice pour moins de 10 milliards d'euros d'actifs gérés. Quant à la banque de détail, où est logée notre clientèle Premier [haut de gamme, au-dessus de 75.000 euros d'avoirs, Ndlr], elle poursuit sa croissance. Aujourd'hui, la France compte quelque 270.000 clients Premier sur les 3,4 millions que recense le groupe au niveau mondial. En 2009, nous en avons attiré plus de 28.000 nouveaux. Nous souhaitons maintenir ce niveau de croissance cette année. D'ici la fin de 2011, il existera en France 42 centres Premier, contre 19 actuellement.Vous avez pris la direction générale de HSBC France le 1er février. Quels sont vos projets ?En France, notre stratégie est et restera, comme à l'international, celle d'une banque universelle, dotée d'une marque forte. Cette présence dans toutes les activités et partout dans le monde nous permet de répondre aux besoins de notre clientèle, souvent haut de gamme. Dans les années à venir, l'accent sera notamment mis sur le développement de notre activité Premier et de notre clientèle de PME internationales, qui représentent déjà un quart des entreprises avec lesquelles nous travaillons.Justement, sur le marché des PME, HSBC France a-t-il rempli les objectifs fixés par Bercy en termes de distribution de crédit ?Il y a eu une évolution à deux vitesses. Nos encours de crédit de moyen et long terme, qui correspondent aux besoins d'investissement des PME, ont crû de 6 % en 2009, largement au-dessus de l'objectif de 3 % à 4 %. En revanche, les crédits de trésorerie ont reculé de 20 %, mais ce phénomène est le reflet du manque d'appétit des entreprises dans un contexte économique difficile.Propos recueillis par Pierre-Angel Gay et A. M.christophe de backer, directeur général de hsbc france
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