L'Afer mise sur une médiation en octobre

En apparence, tout est simple. Le président de l'association d'assurance-vie Afer, Gérard Bekerman, ne veut plus d'un procès civil contre les fondateurs de l'Afer Gérard Athias et André Le Saux (condamnés pour détournement en décembre 2009), qu'il estime incertain, coûteux et surtout trop long. Il a défendu devant l'assemblée générale (AG) des adhérents le principe d'une médiation pour obtenir réparation. Et il a été largement approuvé : la résolution 9 qui portait sur les « initiatives du président de l'Afer » dans ce contentieux, a été voté à 90,6 % des 108.000 voix exprimées (sur 720.000 adhérents au total). Il a aussi été réélu président de l'Afer.Mais derrière cette unanimité de façade, certains adhérents semblent indécis sur leur préférence entre procès et médiation. Au cours de la même AG, 20 % ont approuvé les résolutions soumises par l'association SOS Principes Afer et son fondateur François Nocaudie (à l'origine du procès pénal contre les fondateurs de l'Afer). Or, ces résolutions étaient en faveur d'une action en justice coordonnée des adhérents. La procédure de la médiation méritait par ailleurs quelques précisions, apportées jeudi par le président de l'Afer : il espère qu'elle aboutira dès le mois d'octobre à une transaction financière. Elle sera alors soumise pour approbation aux adhérents à la prochaine assemblée générale en juin 2011. À l'exception du médiateur, aucune tierce partie ne serait conviée, ni les pouvoirs publics ni l'association SOS principes Afer. « Nous sommes en train de finaliser le protocole », indique Gérard Bekerman qui vise « une juste réparation ».Demande d'évaluationReste à fixer son montant. Il oscillerait entre 92 millions d'euros (somme confisquée par la Cour de cassation dans son arrêt de décembre 2009 au titre des sommes détournées) et 250 millions, (montant actualisé depuis l'époque des faits entre 1987 et 1997). « Nous allons demander une évaluation à un expert », indique Gérard Bekerman avant d'ajouter que la répartition se ferait entre les 364.000 adhérents présents à la période des détournements et « sur la base de 0,66 % des sommes versées par adhérent ». Il écarte cependant farouchement toute mise en cause de la responsabilité civile d'Aviva, l'assureur du contrat Afer depuis l'origine, il y a trente-quatre ans. S. So.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.