La fin de l'exception Universal Music

Universal Music, le numéro un mondial de la musique, avait jusqu'ici mieux résisté que ses concurrents. En 2008, sur un marché mondial des ventes de musique en recul de plus de 8 %, il gardait un chiffre d'affaires stable et améliorait ses performances opérationnelles. Mais le déclin semble rattraper Universal Music. Ses ventes ont reculé de janvier à juin 2009 de plus de 5 %. Au premier semestre 2008, elles étaient en hausse de 4,2 %. Vivendi évoque l'absence de sorties d'albums importants au deuxième trimestre et promet plus de nouveautés en fin d'année.Les ventes de musique sur les réseaux numériques ont pourtant continué à se substituer aux ventes de CD : elles représentent aujourd'hui 28 % des ventes et même 40 % aux États-Unis. Mais cette mutation, conjuguée à la hausse des revenus de l'édition musicale (vente de droits des musiques pour diverses exploitations : films, TV, CD?), n'a pas empêché la dégradation de la rentabilité (? 17,6 %). Au premier semestre 2008, Myspace, le site de partage de vidéos de News Corp., pour solder un litige avec Universal sur les droits d'utilisation de ses ?uvres, avait versé des redevances contribuant positivement au résultat, a expliqué Jean-Bernard Lévy, président de Vivendi. Cette année, ces redevances sont en baisse, et les coûts de restructuration sont en hausse. L'association avec Youtube, pour créer le site Vevo, exploitant les clips musicaux d'Universal, est trop récente pour porter ses fruits. On reste sur « une marge à deux chiffres », tempère Jean-Bernard Lévy. I. R.
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